Victime d’un harcèlement policier au Maroc : l’historien Mâati Monjib entame une grève de la faim
Le moins que l’on puisse dire est que la police politique aux ordres de sa majesté Mohamed VI ne lésine sur aucun moyen quand il s’agit d’intimider et de faire taire toutes les voix discordantes qui ne brossent pas forcément dans le sens du poil.
Le dernier exemple édifiant nous vient du calvaire insoutenable que vit au quotidien l’historien Mâati, contraint, et à son corps défendant, d’entamer une grève de la fin en vue d’interpeller toutes les consciences encore à l’écoute dans la planète pour faire cesser le terrible harcèlement dont il est continuellement victime. L’historien a en effet annoncé avoir entamé une grève de la faim pour protester contre le harcèlement policier et judiciaire contre sa famille, et notamment sa jeune sœur qui subit depuis quelques jours des interrogatoires marathoniens.
« La voiture officielle de la police se gare devant chez elle pendant des heures dans un quartier populaire, ce qui provoque une pression aussi terrible que sournoise et les rumeurs les plus folles… », indique-t-il dans un communiqué.
Ce sont là des méthodes communes au gens du Makhzen dans lesquelles les carottes le disputent allègrement aux bâtons lorsqu’un sujet de sa majesté refuse de rejoindre le rang qui lui a été assigné. L’historien a indiqué également que cette grève d’avertissement durera trois jours.
« Mes revendications sont toutes simples: l’arrêt du harcèlement policier et judiciaire contre ma sœur et l’arrêt de la très forte campagne diffamatoire menée contre moi et ma sœur par les officines de la police politique. « C’est le harcèlement d’un Etat, avec tous ses médias, ses institutions sécuritaires et judiciaires, contre un citoyen isolé, dont la seule culpabilité est d’avoir vigoureusement défendu les prisonniers politiques du Rif et les journalistes qui ont été arrêtés injustement et abusivement, et qui dit son opinion et ne se soucie pas des conséquences », conclut dans son communiqué le gréviste de la faim… du Sahara occidental.