Une rencontre secrète a eu lieu entre de hauts responsables représentant les deux pays : Téhéran et Ryad reprennent langue
«Des représentants saoudiens et iraniens de haut niveau se sont parlé directement ce mois-ci», rapporte le journal britannique The Financial Times, qui souligne que ce sont «les premières discussions sérieuses entre les deux pays depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en 2016».
«La première de ces rencontres a eu lieu le 9 avril, à Bagdad, et comportait des discussions sur les attaques des « houthistes yéménites » contre le territoire saoudien, par tir de missiles.
Et cela a été «positif, selon un des représentants » qui y a participé. «Ce processus de rapprochement est encouragé par le Premier ministre irakien, Moustafa Al-Kazimi » qui tient à «faire de l’Irak un pont entre ces deux puissances antagonistes de la région», ajoute le journal en citant des officiels irakiens.
«Il est dans l’intérêt de l’Irak» de contribuer à faire baisser la tension entre les Saoudiens, qui se considèrent comme la grande puissance sunnite, et l’Iran, pays tutélaire des chiites. Ces discussions si elles devaient aboutir sur un accord-cadre, pourraient renverser la tendance et la vapeur dans toute la région moyen-orientale.
Elles pourraient également brouiller durablement les cartes de l’entité sioniste pour qui l’Iran serait l’ennemi principale à abattre aussi bien pour cette dernière que pour l’ensemble des monarchies du Golfe. Le drame yéménite, ainsi que la cause palestinienne, en tireraient sans doute de substantielles dividendes.
Quant au Maroc, il en deviendrait le vrai « dindon de la farce « après l’annonce de la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste en contrepartie de la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue « marocanité du Sahara Occidental. Ce dossier particulièrement sensible est à suivre de très près…
Ali Oussi