Une journaliste espagnole accuse le makhzen marocain de tentative de corruption
Sonia Moreno, correspondante de plusieurs médias espagnols au Maroc, a fait l’objet d’une tentative de corruption de la part du makhzen. Fidèle à ses principes, elle a tout dénoncé sur Twitter.
La journaliste a clairement signifié que les autorités marocaines l’avaient contacté pour la soudoyer afin qu’elle ne défende pas Omar Radi, un journaliste marocain actuellement en détention. Le trentenaire, connu pour son engagement pour les droits humains, est poursuivi dans une double affaire de « viol » et d’espionnage. Son procès a été renvoyé au 27 avril lors d’une brève audience début avril.
« En Algérie ils ne m’ont pas appelé pour ne pas défendre mon collègue journaliste en prison, khaled Drareni. Au Maroc, ils m’ont appelé pour me faire taire par rapport à Omar RADI », a-t-elle déploré. Et d’affirmer, « En Algérie, ils ne m’ont pas appelé pour me proposer de l’argent pour écrire certaines informations, au Maroc si ».
Omar Radi et Soulaimane Raissouni, un autre journaliste en détention, ont annoncé avoir entamé une grève de la faim lundi dernier.
#Marruecos no puede silenciar a los ciudadanos y residentes extranjeros metiéndolos en la cárcel o expulsándolos. Una pena que sigamos viviendo prácticas de los años de Plomo lejos de un estado democrático. No se puede avanzar en lo económico dejando atrás lo social
— Sonia Moreno (@sonietamb) April 12, 2021
Skander Boutaiba