Refonte du modèle économique national
Un rapport contenant une série de recommandations soumis au Gouvernement
Pour relancer l’économie, fragilisée par la pandémie du Covid-19, il va falloir travailler dur pour «remonter la pente», estime le président du Cercle du commerce et de l’industrie Algéro-Espagnol.
Comme contribution à cette relance, Djamal-Eddine Bouabdallah qui intervenait ce mardi 16 juin, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale a indiqué qu’ « après concertations avec les fédérations patronales et associations professionnelles, un rapport contenant une série de recommandations a été soumis au Chef du Gouvernement, un prélude, de refonte du modèle économique national ».
Parmi ces recommandations, il est proposé que l’Etat renonce à encaisser les échéances fiscales et parafiscales pour 2020, que les chefs d’entreprises, « ne pourront pas payer » en raison du manque à gagner provoqué par la situation sanitaire affectant le pays.
Il est demandé également, une accélération au profit de ces derniers, des procédures d’accès au crédit, un allègement des mises en chômage technique d’employés, « » en évitant tout caractère abusif », « la reconduite des autorisations et homologations, de même que l’implication des collectivités locales dans la facilitation des démarches administratives ».
« Un bon climat des affaires est tributaire de la stabilité, particulièrement pour ce qui concerne les textes juridiques, dont le Code fiscal, organisant l’activité économique », souligne à ce propos Djamal-Eddine Bouabdallah plaidant pour un nouveau code « en prenant en compte les aspects structurel et fonctionnel de cette activité ».
Asseoir une stratégie industrielle «claire et précise»
Pour attirer les IDE, il faudrait, selon le président du Cercle du commerce et de l’industrie Algéro-Espagnol, asseoir une stratégie industrielle «claire et précise», amarrée à un socle solide. « Á cet effet, que les représentants d’entreprises, mais aussi les partenaires sociaux, sont partie prenante de la régulation de l’économie », a insisté Djamal-Eddine Bouabdallah estimant d’autre part qu’à travers l’ouverture qui se précise «vers la destination Algérie», l’idée d’introduire le système 51/49 au profit des potentiels investisseurs étrangers, «que l’on trouve un peu partout à travers le monde», n’est suffisante.
Pour lui il y a des ajustements et des réformes à opérer, d’autant, relève-t-il, que l’Algérie «est un marché intéressant et va le devenir». Il fait à ce titre mention de l’ouverture, en janvier 2021, de l’Union douanière avec l’Afrique.
Pour ce qui a trait au secteur informel, l’intervenant recommande de «le frapper» par le biais de la fiscalité, le système des «deux poids et deux mesures», entre celui-ci et les entreprises légalement installées, ne pouvant sans cesse perdurer.
Pour lui, c’est au Gouvernement qu’il appartient de combattre ce phénomène observant qu’il est temps, pour cela, «de lancer le processus». En attendant la rédaction d’un nouveau Code fiscal, il mentionne la solution consistant à appliquer le système de forfait à l’encontre de celui-ci.