Lutte contre le terrorisme des routes : un nouveau tour de vis contre les chauffards
L’insécurité routière est désormais la 8e cause de mortalité dans le monde. En Algérie, le gouvernement a inscrit cette question comme prioritaire pour lutter efficacement contre l’hécatombe des accidents de la route qui demeure l’une des premières causes de décès surtout chez la catégorie des jeunes de 15 à 21 ans.
En effet, répondant à une question orale, lors de la plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN)de jeudi , le ministre des Transports, Lazhar Hani, a affirmé que son département ministériel est en mesure de prendre plusieurs mesures pour réduire le phénomène des accidents de la route, estimant dans ce sens que les statistiques et les enquêtes menées par les services de sécurité compétents montrent que le facteur humain est le principal facteur des accidents de la circulation à hauteur de 96%.
Dans ce contexte, le secteur des transports se prépare à introduire un texte juridique qui comprend la mise en place d’un dispositif permettant de mesurer à distance la vitesse des véhicules et de surveiller toutes les informations relatives à leur lieu de déplacement, à la distance parcourue, etc….
Il s’agit également de durcir les mécanismes de contrôle contre les chauffards à cause de leurs comportements délictueux au volant, notamment en ce qui concerne les transports collectifs. En outre, Hani a expliqué que son secteur cherche à adopter des méthodes modernes de télésurveillance de la vitesse, et, pour ce faire, un comité ministériel a entamé la préparation d’un projet de texte juridique centré sur le dispositif de mesure de la vitesse, texte qui est actuellement en phase de finalisation .ʺ Les véhicules de transport de passagers, de transport scolaire et de transport de marchandises seront équipés de ce dispositif, qui permet d’identifier les lieux de circulation de ces véhicules, leur vitesse, leur distance et leur temps de conduite, les conducteurs doivent respecter la vitesse légale et prendre un temps de repos adéquat ʺ, a ajouté Hani.
A cet égard, des procédures ont été mises en place pour assurer le parcours sanitaire, psychologique, mental et professionnel des chauffeurs de transports collectifs et scolaires en coordination avec les intérêts du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, selon le même responsable qui a révélé la mise en place prochaine de commissions paritaires avec les services des transports et les inspections du travail pour intensifier les opérations de contrôle inopiné.
Par ailleurs, le ministère travaille également à l’enrichissement du projet de stratégie de communication lié à la prévention de la circulation, en coordination avec le ministère de la Communication, à travers des supports destinés aux usagers de la route visant à leur faire prendre conscience de l’importance du respect des lois et de la prudence lors de la conduite automobile.
Rabah Kourougli