Tunisie: Ghanouchi appelle à amender la loi électorale
Alors que le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, poursuit les concertations pour la formation du prochain gouvernement, les partis politiques, notamment Ennahda de Rached Ghanouchi veut apporter son grain de sel en annonçant dans un communiqué qu’il était contre un gouvernement de compétences, pour le motif, selon lui, que cela « dénature la démocratie ».
En attendant la décision du conseil de la Choura qui devra statuer demain lundi sur cette question, le leader du parti Ennhada a expliqué, lors d’une conférence de presse tenue dimanche à Sfax à l’issue de sa rencontre avec les structures régionales du mouvement, que “la démocratie c’est la gouvernance des partis et la traduction des équilibres des forces politiques et non pas la gouvernance des compétences”.
Il a ajouté que “tous les partis et les ministères disposent de compétences techniques qui doivent servir la politique”, estimant que “le pouvoir n’est pas un travail technique mais c’est plutôt la capacité d’avoir une vision, un projet et un discours mobilisateur”.
Le Chef du gouvernement désigné chargé de former le nouveau gouvernement en Tunisie, Hichem Mechichi, avait exprimé son intention de former un gouvernement de compétences indépendantes.
Un choix qui n’a pas été approuvé par les partis les plus représentés au parlement à l’instar d’Ennahdha (54 députés). Ghannouchi a, en outre, souligné la nécessité d’amender la loi électorale qui est, selon lui, “incapable de donner lieu à une majorité, favorisant ainsi l’instabilité politique”.
Il a, par ailleurs, annoncé que l’ARP tiendra bientôt une séance extraordinaire pour examiner le dossier de la création de la Cour constitutionnelle pour bloquer la voie aux différentes interprétations de la Constitution.
Ferhat Zafane (avec agences)