Stephen Zunes : Le Maroc est «le pire Etat policier» au Monde
Des états policiers, il en existe de par le monde. Mais, le Maroc semble en être « une référence », une « exception ».
Pour l’expert en droit international et professeur d’études internationales à l’Université de San Francisco, Stephen Zunes, le Maroc est «le pire Etat policier» au monde.
Dans une allocution par vidéo-conférence organisée ce mercredi, à Genève dans le cadre des festivités pour célébrer le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), «la répression généralisée pratiquée par l’occupant marocain sur les populations sahraouies dans les territoires sahraouies occupés», en qualifiant le Maroc de «pire Etat policier» au monde.
A ce propos, il témoigne avoir visité de nombreux pays réputés pour être, comme il dit, «mauvais en matière de droits», mais affirme n’avoir jamais vu un Etat exerçant autant de répression comme le fait le Maroc contre les Sahraouis dans les territoires occupés.
Le témoignage de Zunes n’est pas fortuit, ce dernier a noté que «les ONG comme Humain Rights Watch (HRW) et Amnesty international et Freedom House, ont pu documenter des violations de tous genre (exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées) contre le peuple sahraoui qui lutte pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre et transparent».
Biden « pourrait » bien annuler la décision de Trump
A cette occasion, il a soutenu que la décision de l’ex-président américain, Donald Trump, de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental qu’il considère, d’ailleurs, comme une violation de la légalité internationale, «nuit à la réputation des Etats-Unis dans le monde et en Afrique particulièrement et encourage d’autres pays à tenter des projets expansionnistes».
Il a par la même estimé que le président américain, Joe Biden, peut bien annuler la décision de Trump, invitant les autorités de son pays, Madrid et
Paris à déployer des efforts comme ils l’ont fait pour le Timor-Leste qui a pu accéder, grâce au soutien des pays, à l’indépendance.
M.M.H