Séisme de Bejaïa : la reprise des cours décalée d’une semaine dans 22 établissements scolaires
La secousse tellurique ayant ébranlé jeudi dernier la wilaya de Béjaïa, n’a pas été sans causer quelques dommages sur les établissements scolaires. De ce fait, la reprise des cours a été reportée, d’une semaine, dans 22 établissements scolaires de la wilaya de Bejaia.
«Prévue initialement pour ce dimanche, la reprise des cours a été décalée au 28 mars prochain au niveau de 22 établissements scolaires des trois paliers », a en effet affirmé dans une déclaration à la Radio Soummam, le directeur local de l’Éducation.
Cette décision a été prise, dit-il, après le diagnostic établi par les services du CTC suite aux dégâts occasionnés par le séisme.
Zerar Rachid, a par ailleurs assuré que « des orientations ont été données aux entreprises chargées des travaux de réfection afin de l’accomplir avant la date prévue pour la reprise ».
Toujours s’agissant du séisme de Bejaia, il convient de souligner que plus de 300 bâtisses, réunissant constructions individuelles et collectives et structures publiques, ont été affectées, à des degrés de gravités divers, selon un bilan non exhaustif de l’organisme de contrôle technique de construction (CTC) établis jusqu’au 20 du mois en cours.
Les équipes du CTC poursuivent encore leurs travaux de prospection et de classification.
Les diverses secousses qui se sont succédées, depuis 20h30 dont la plus importante, d’une grande intensité (5.9 sur l’échelle Richter) ont violemment secoué certains quartiers, notamment ceux de la haute ville, familièrement appelé le “vieux Bougie” et mis à rude épreuve leur construction dont comme ce fût le cas à la rue Fatima, non loin du mythique lycée Ibn Sina et de la poste centrale, qui ont été littéralement éventrées.
Celles qui ont résisté ont dû essuyer de graves dégâts, balafrées ostensiblement par des fissures béantes et la disparition en ruine de leurs murs intérieurs ou façades.
Des images effrayantes et spectaculaires qui rendent compte de la puissance du tremblement de terre mais aussi de la stupeur des habitants des sites victimes, et qui, assurément redoutaient depuis des décennies une éventuelle catastrophe.
Prévenant, fort heureusement, nombre d’ entre eux ont dû, en effet, déserter les lieux et sauver ainsi leur peau dès la première secousse.
Et pour cause, la plupart des immeubles étaient vides au moment du passage de la grande secousse.
La précarité concerne tous les quartiers allant de la place Medjahed, jusqu’à Sidi-ouali, en passant par Bab-Elouz, Bab-El Fouka, Houma Karamane, et Amimoun, qui restent entièrement exposés.
Quelques particuliers ont refait à neuf vigoureusement leur maison certes, mais la majorité, plus de 500 familles, faute de moyens, s’y ancrent encore, gardant l’espoir tout de même de se recaser ailleurs.
Le ministre de l’Intérieur et celui de l’Habitat, venus en mission d’évaluation et de solidarité, jeudi matin, ont visité les lieux et promis sur le champ, d’aider les habitants à dépasser leur calvaire, en soutenant l’option de leur délocalisation vers Oued Ghir où s’érige le nouveau pôle urbain de Béjaïa, conçu pour accueillir plus de 80.000 habitants.
Quelque 500 logements fin prêts leur seront rapidement dédiés, dira le ministre qui a instruit les autorités locales d’achever au plus vite les VRD déjà entamés et assurer les branchements en gaz et eau requis afin de permettre au attributaire d’occuper dignement les lieux.
A l’évidence, la nouvelle a mis du baume dans les cœurs d’autant que c’est la première fois qu’une mesure concrète visant leur relogement est prise.
Par le passé, une foule de commissions y sont passées, mais sans résultat.
M.M.H