Secrétaire d’Etat américain sur le départ : Tournée d’adieu de Pompeo
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo est attendu mercredi 18 novembre à Al-Qods dans l’après-midi pour sa tournée d’adieu à l’État hébreu qui crée déjà des remous côté palestinien en raison de sa possible visite d’une colonie en Cisjordanie occupée.
Après Paris, la Turquie et la Géorgie, le chef de la diplomatie américaine doit se poser à Tel-Aviv en après-midi où il a été devancé par son homologue de Bahreïn, Abdellatif al-Zayani, qui y effectue la première visite officielle en Israël d’un ministre de cette monarchie du Golfe.
Bahreïn et les Emirats arabes unis avaient signé en septembre à Washington des accords de normalisation de leurs relations avec Israël, une initiative qualifiée de «trahison» par les Palestiniens.
Ces derniers considèrent que la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe n’est envisageable qu’après un accord de paix israélo-palestinien et non l’inverse.
M. Pompeo et Zayani doivent se réunir mercredi en fin de journée avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou afin d’évoquer la normalisation en cours des relations entre l’État hébreu et des pays arabes qui commencent à former avec Israël une coalition hostile aux ambitions régionales de l’Iran.
L’armée israélienne a mené tôt mercredi matin des frappes aériennes de représailles contre des objectifs iraniens en Syrie, faisant dix morts selon Damas, après la découverte d’explosifs le long de la frontière de facto dans le nord de l’État hébreu.
«Ce que l’Iran et la Syrie ont fait : ils ont placé des engins explosifs improvisés près de la ligne Alpha pour frapper les troupes israéliennes. Ce que nous avons fait : nous venons de frapper des cibles de la Force iranienne Qods et des forces armées syriennes en Syrie», a écrit l’armée israélienne dans un communiqué.
Les forces israéliennes ont notamment ciblé le «quartier général iranien» en Syrie, un «site secret» accueillant des «délégations de hauts responsables iraniens», la 7e division de l’armée syrienne et des batteries de missiles sol-air, a déclaré son porte-parole Jonathan Conricus lors d’une conférence téléphonique.
Selon le New York Times, Donald Trump avait sondé la semaine dernière plusieurs de ses principaux collaborateurs sur la possibilité de mener «dans les prochaines semaines» une action contre un site nucléaire iranien, mais ces collaborateurs l’ont «dissuadé d’aller de l’avant avec une frappe militaire».
La visite de Mike Pompeo intervient dans un contexte de transition à Washington dans la foulée de la défaite électorale de Donald Trump face au démocrate Joe Biden qui doit lui succéder en janvier à la Maison Blanche.
Une succession qui pose des questions quant à l’avenir des sanctions américaines sur l’Iran, la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes et du plan américain pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien.
Cette semaine, Mike Pompeo n’a pas prévu de rencontres avec des dirigeants palestiniens mais pourrait se rendre, selon la presse israélienne, dans une colonie israélienne en Cisjordanie occupée, et plus précisément dans le vignoble de Psagot.
Contactés par l’AFP, ni la diplomatie américaine ni le vignoble n’ont confirmé cette possible visite qui serait la première d’un chef de la diplomatie américaine dans une colonie en Cisjordanie.
A.O