Sahara occidental/ Sit-in devant le mur de la honte : L’ONU appelée à assumer ses responsabilités (vidéos)
Des militants sahraouis, amis de la Cause sahraouie, ainsi que nombre de citoyens sahraouis venus des différents camps des réfugiés de Tindouf se sont donnés rendez-vous ce lundi dans la localité de M’hiriz dans les territoires libérés pour dénoncer «le mur de la honte» érigé par le Maroc dans les années 1980 pour séparer le Sahara Occidental.
Des centaines de personnes ont en effet tenu un sit-in à quelques centaines de mètres du Mur appelant encore une fois les Nations unies à assumer leurs responsabilités pour assumer leurs responsabilités quant à la mise en œuvre du droit à l’autodétermination, aux violations marocaines des droits de l’Homme et à l’exploitation illégale des ressources naturelles de la dernière colonie d’Afrique.
Cet énième sit-in, intervient quelques jours seulement après la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour examiner la situation au Sahara Occidental à la lumière du nouveau rapport du SG de l’ONU sur ce territoire non autonome, que le Front Polisario a jugé « réducteur » et ne « reflétant pas la réalité ».
Ce briefing s’est tenu en prélude aux discussions prévues sur le renouvellement du mandat de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) qui arrive à expiration le 31 octobre en cours.
Dans son nouveau rapport sur le Sahara Occidental, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a relevé que le manque d’accès du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) à ce territoire occupé a « fortement entravé » la surveillance des droits humains dans la dernière colonie d’Afrique.
À noter enfin que le mur de la honte (appelé mur des sables, mur de défense marocain, mur de sécurité par les marocains) est une barrière de séparation érigée au Sahara occidental par le Maroc à partir d’août 1980 et achevée en 1987 afin de se protéger contre les incursions du Front Polisario. Le mur est défendu par environ 100 000 soldats marocains. L’édification du mur de 2 400 km s’est faite sur plusieurs étapes.
F.H