Sahara Occidental : l’OTAN sur les traces de Trump
Peu de temps après la reconnaissance de l’Amérique de Trump des mensonges du Maroc sur le Sahara Occidental en échange de l’établissement de relations diplomatiques avec l’entité sioniste, le site web de l’OTAN a montré une carte de l’Afrique du Nord où les frontières du Maroc s’étendent profondément dans les territoires sahraouis reconnus par l’ONU, l’UA et la majorité des pays du monde.
C’est la première fois que cette carte apparait car, auparavant toutes les cartes de l’OTAN montraient le Maroc à l’intérieur des frontières reconnues par l’ONU, avec une séparation nette et apparente par rapport aux frontières du Sahara occidental. Cet alignement de l’OTAN sur les décisions de Trump démontre on ne peut mieux la mainmise des USA sur l’organisation du traité de l’Atlantique Nord.
Pourtant, il faut dire que l’OTAN n’a fait aucune déclaration qui augure d’un tel changement mais la carte mise en ligne de cette manière vaut tous les discours. Ainsi, nous nous retrouvons devant un acte qui attise les tensions en Afrique du Nord à un moment où la guerre a repris entre le Maroc et le front Polisario après que le royaume chérifien ait rompu l’accord de cessez-le-feu signé en 1991.
Outre d’attiser les tensions déjà exaspérées par les derniers évènements, la carte ainsi publiée tente de mettre les pays membres de l’OTAN devant le fait accompli. Oseront-ils corriger cette allégation ou, au contraire, laisseront-ils les choses telles quelles, acceptant de facto une colonisation d’un pays par un autre, au gré de leurs intérêts.
Il reste à espérer que la prise de fonction du nouveau locataire de la Maison Blanche remette les choses à leur place et que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ne devienne qu’un mauvais souvenirs légué par un président qui a à son actif des centaines de décisions et de déclarations toutes plus extravagantes les unes que les autres.
Les jours qui viennent seront porteurs de gros changements dans le monde et, particulièrement dans la région du Maghreb, l’investiture d’un président des Etats-Unis n’ayant jamais été aussi souhaitée, attendue et espérée que celle qui aura lieu le 20 janvier prochain.
Tahar Mansour