Sahara occidental : le Maroc accuse gravement l’Algérie
C’est une habitude chez le makhzen. Saad-Eddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, s’en est pris derechef à l’Algérie dans un discours prononcé devant la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Hier samedi, Saad-Eddine El Othmani s’est dit préoccupé par la situation dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, selon le site d’information Yabiladi. Et d’accuser, comme à l’accoutumée, l’Algérie de délaisser la gestion des camps à ce qu’il qualifie de « groupe séparatiste armé ».
« Le contexte de la pandémie de Covid-19 ne fait qu’accentuer les préoccupations sur le sort de cette population séquestrée dans des camps gérés par un groupe armé ne disposant d’aucune légitimité au vu du droit international », a-t-il vilipendé.
Dans ce sens, le chef du gouvernement marocain a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur l’Algérie pour permettre « au Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés de au recensement et à l’enregistrement des populations de Tindouf ».
« Un tel recensement est devenu plus que jamais nécessaire pour mettre fin au détournement en cours depuis plus de quarante ans de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf », a-t-il poursuivi.
Saad Eddine El Othmani ne s’est pas contenté de critiquer l’Algérie. Il a vanté la position de son pays qui, selon lui, ne souffre d’ « aucune ambigüité ». Une politique qui veut, coûte que coûte, incorporer le Sahara occidental occupé au royaume…
Dans un récent entretien, Amar Belhimer, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a affirmé qu’un aucun état « n’oserait faire pression sur l’Algérie ».
Nacereddine Benkharef