Rentrée scolaire : « aucune décision n’est prise », selon le ministre de l’Education
Le ministre de l’Education nationale, Mohammed Ouadjaout rapportent des confrères, a fait savoir, ce dimanche, « qu’aucune décision n’a encore été prise pour le moment concernant la rentrée scolaire ».
« Le ministère a étudié toutes les hypothèses possibles pour assurer la prochaine rentrée scolaire, mais il n’est pas sorti avec une décision finale à cet égard, et il a préféré ouvrir la discussion et la consultation pour présenter le décision finale au gouvernement », a-t-il en effet affirmé au cours d’une réunion regroupant son département ministériel avec les syndicats du secteur de l’éducation. Toutefois, ajoute le ministre, la tutelle a « élaboré des plans exceptionnels pour l’organisation de le rentrée des classes, tout en prenant en compte les intérêts des enseignants et des élèves » « Ces plans on été élaborés selon les spécificités de chaque pallier et de chaque établissement, en fonction du nombre d’élèves », explique-t-on de même sources.
Á l’occasion, Mohammed Ouadjaout a mis en avant « la nécessité du strict respect du protocole sanitaire mis en place par son département et approuvé par le comité scientifique de suivi de l’épidémie ». Parmi les propositions du ministère à cet égard, « le respect de la distanciation sociale » qui « nécessite », d’organiser les élèves dans de petits groupes pédagogiques.
Il s’agit de diviser les élèves en groupes d’un maximum de 20 élèves pour chaque groupe. « Les cours seront assurés en alternance entre ces eux » a précisé le ministre, tout en insistant sur le fait «d’éviter les grands regroupements des élèves ». Parmi les « propositions » du département de l’Education, il est également question du réaménagement des horaires des cours. Dans ce sens, le ministre a assuré que « les cours pourront être assurés pendant six jours de le semaine, à savoir du samedi au jeudi pour les cycles moyen et secondaire.
S’agissant toujours du volet pédagogique, Mohammed Ouadjaout a appelé à « adapter les programmes des matières en mettant l’accent sur les enseignements de base pour chaque matière en fonction du volume horaire ».
Pour ce faire, le ministre de l’Education a appelé à « exploiter toutes les salles disponibles, tels que les laboratoires, les bibliothèques, les ateliers et les amphithéâtres notamment pour le secondaire ». Il a aussi évoqué la « nécessité de développer l’enseignement à distance ».
Les syndicats du secteur « favorables » au report
En attendant la décision finale quant à la reprise ou non des cours, les syndicats du secteur de l’éducation se disent favorables au report de la rentrée scolaire vu la situation sanitaire, se joignant ainsi à la proposition faite par le comité scientifique de veille et de suivi de l’épidémie de coronavirus qui a opté, rappelons-le, pour un report pour la fin octobre ou le début du mois de novembre.
En effet, le coordinateur du conseil national autonome de personnel enseignant de secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba, dont les propos sont rapportés par le quotidien El Moudjahid, a rappelé dans ce cadre que son syndicat, «avait émis des réserves concernant le date de 4 octobre, car elle coïncide avec les examens nationaux, d’autant plus que l’année scolaire ne peut pas commencer avant l’annonce des résultats de ces examens, en particulier ceux de baccalauréat ».
Autrement dit : Le CNAPESTE, se dit « favorable » à la proposition du Comité scientifique, mettant en exergue la « nécessité de fournir tous les moyens matériels et humains pour la réussite de le rentrée scolaire, afin d’assurer l’application de protocole sanitaire au niveau de tous les établissements scolaires ».
Toutefois, comme d’ailleurs avaient averti des spécialistes, « le report » (s’il a lieu), ne sera pas sans conséquences sur le rendement du rythme scolaire. « Ceci obligera le ministère de l’Education à faire des ajustements aux programmes scolaires et des changements dans le calendrier de l’année scolaire, que ce soit pour les vacances ou pour les examens », estime Messaoud Boudiba. S’exprimant toujours au sujet d’un éventuel report de la rentrée (prévue initialement pour le 04 octobre), le SG du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Zoubir Rouina, estime que son organisation « ne peut s’immiscer dans les décisions du comité scientifique, et que dans les circonstances actuelles, c’est la santé les élèves qui prime avant tout ».
Même son de cloche côté syndicat des directeurs des écoles primaires. Son porte-parole Abdelhadi Maamar, affirme que « le report de le rentrée constitue une opportunité pour mieux se préparer pour l’application du protocole afin de protéger les élèves et tous les membres de le communauté éducative ».
M.M.H