Relance économique : Les propositions communes des organisations patronales
Les organisations patronales ont décidé de contribuer au Plan national de relance socio-économique, élaboré par le gouvernement et présenté des propositions communes, selon un document de l’Association générale des entrepreneurs algériens AGEA) parvenu samedi à La Patrie News.
Les organisations patronales et en attendant « la mise en place d’une nouvelle doctrine économique », plaident d’urgence, pour une relance, à travers un programme plurisectoriel d’investissements, de la commande publique qui « assurera un plan de charge aux entreprises ainsi que le maintien de l’emploi, voire la création de nouveaux postes de travail ». Elles appellent en outre, à « faciliter l’accès » des entreprises aux crédits bancaires et notamment, ceux à long terme, permettant de « réaliser des investissements lourds avec une rentabilité durable » notamment, dans les secteurs à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois.
Ces organisations suggèrent nombre de mesures devant orienter et encadrer les éléments d’une nouvelle politique économique à mettre en place. Au titre des réformes structurelles, elles proposent de « définir clairement » une vision économique du développement en précisant les missions de régulation et de contrôle de l’Etat et d’édicter des lois suivies de » textes d’application immédiats » devant encadrer le partenariat public-privé et la promotion de l’investissement. Elles appellent, en outre, la numérisation des administrations et organismes en liaison avec l’économie et l’entreprise, à la réforme du système fiscal par un élargissement de l’assiette fiscale et une réduction des taux et à la poursuite de la réforme du système bancaire et financier « devant réaliser l’inclusion financière et la diversification » des produits bancaires offerts aux investisseurs et épargnants. Ces organisations plaident par ailleurs, pour la révision des missions du Conseil de la concurrence, l’allègement et la facilitation des procédures de création des entreprises, notamment des PMI-PME et la poursuite de la lutte contre l’économie informelle et la mise en œuvre de dispositifs « incitatifs » visant à l’intégrer dans le circuit formel. Au titre de l’entreprise nationale, elles préconisent d’améliorer la justice administrative et commerciale « par la célérité de ses décisions », de « revoir » la réglementation relative aux marchés publics, d’édicter une réglementation relative à l’activité de sous-traitance nationale et étrangère et de mobiliser les crédits de paiements nécessaires pour permettre aux administrations et maîtres d’ouvrages d’assurer le paiement des créances des entreprises. Elles plaident également, pour la valorisation de la production locale par le recours systématique aux entreprises nationales de production de biens et d’élaborer une législation qui organise l’exportation de produits et services. Au titre de l’entreprise publique, ces organisations suggèrent d’édicter une nouvelle loi relative au secteur public marchand devant préciser les modalités de sa gestion, de son fonctionnement, de désignation de ses organes de gestion et d’administration ainsi que les modalités de son contrôle et de poursuivre la dépénalisation de l’acte de gestion. Elles émettent des mesures d’urgence notamment, financières et fiscales en direction des entreprises durement touchées par la mise en œuvre des mesures relatives à la prévention et la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 , le rééchelonnement des échéances de remboursement du principal des crédits octroyés aux entreprises, l’annulation, pour une période à déterminer, des intérêts sur les emprunts contractés par les entreprises.
Ad. M.
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