Réfugiés sahraouis
Les manœuvres de Rabat clouées au pilori
Le Maroc utilise la question de l’enregistrement des réfugiés sahraouis pour « esquiver le débat » sur la possibilité d’un règlement du conflit au Sahara occidental, a indiqué le Chargé d’affaires auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Mehdi Litim, au cours d’une réunion du Comité permanent du HCR, cité par l’APS. « Pour le cas précis des réfugiés sahraouis, ma délégation regrette que la question de l’enregistrement soit utilisée pour détourner l’attention du Comité Permanent du HCR et de la communauté internationale de la possibilité d’une résolution au conflit du Sahara occidental, qui constitue la cause profonde de ce déplacement forcé », a précisé le diplomate. En réponse aux allégations marocaines relatives au soi-disant détournement de l’aide humanitaire, il a souligné qu’elles « étaient bien évidemment démenties par la réalité sur le terrain ». A ce sujet, il a souligné que « de l’aveu même des représentants du Bureau humanitaire de la Commission européenne et du Programme alimentaire mondial, toutes les étapes d’acheminement des aides humanitaires vers les camps de réfugiés sahraouis obéissent à un dispositif de contrôle extrêmement rigoureux, objet de rapports d’audit réguliers ». Mieux encore, «il a fait savoir que « sur le terrain, les visites organisées régulièrement par le HCR dans les camps de réfugiés près de Tindouf permettent aux donateurs d’être les témoins oculaires de l’intégrité de cette opération », expliquant à propos du « séparatisme », invoqué par le Maroc, s’agissant des sahraouis en lutte pour leur liberté que ce concept n’était « valable que dans le cadre des frontières internationalement reconnues d’un Etat membre ». Pour le diplomate algérien, «le besoin fondamental des réfugiés sahraouis ne réside pas dans une opération d’enregistrement qui leur donnerait un faux espoir de la fin de leur exil forcé, mais, plutôt, dans la réalisation de leurs aspirations légitimes, que leur reconnaissent les Nations Unies, à choisir librement leur destin ».
A.M.