Référendum sur la révision de la Constitution : le scrutin se déroule dans de bonnes conditions
Le jour tant attendu est enfin arrivé, une double fête comme seuls les algériens savent en faire. Le 1er novembre nous rappelle la grande bataille de nos parents qui ont chassé l’occupant français en lui faisant subir le pire des affront après avoir été battu par ceux qu’il a qualifié de fellagha sans foi ni loi.
Il va aussi nous rappeler une autre grande bataille, celle de notre jeunesse qui a chassé les usurpateurs et les félons qui ont dilapidé toutes nos richesses et qui ont failli mettre à genoux notre patrie. Le choix de ce jour pour un vote qui va changer toute la donne de la République Algérienne a été le bon et symbolisera à jamais les grandes victoires de l’Algérie.
Dès la matinée de ce jour, les bureaux de vote à travers le territoire national ont ouvert leurs portes pour accueillir les premiers électeurs, généralement des personnes d’un certain âge qui se lèvent tôt.
Les jeunes ont opté pour une grasse matinée avant de se diriger vers le rendez-vous avec l’histoire. C’est une bonne chose pour éviter la foule en ces temps de pandémie récalcitrante.
A huit heures tapantes de ce dimanche 1er novembre 2020, les portes des écoles choisies pour être des centres de vote ont vu se diriger vers elles des personnes plutôt âgées, contrairement à leur habitude de ne voir que les petits enfants joyeux et insouciants.
A l’entrée, nombre d’entre ces citoyens s’arrêtent pour se remémorer leur enfance et les lieux qui les ont vus, pour la plupart, grandir et apprendre à lire et à écrire.
Chacun a sa carte de vote à la main et dirigent d’un pas alerte vers le bureau où il doit participer à l’édification de l’Algérie nouvelle. La vue ayant baissé, nombreux sont ceux qui scrutent les murs pour déchiffrer le numéro du bureau ou font appel à des jeunes pour les guider.
Une fois le devoir accompli, nous les remarquons sortant avec les yeux brillants d’émotion, heureux et soulagés d’avoir mis une pierre à l’édifice de la nouvelle Algérie, faite de dignité, de patriotisme, d’égalité et de pluralité.
Les conversations s’engagent entre eux, par petits groupes, chacun gardant jalousement son secret, feignant de vouloir taire s’il a voté oui ou non. Tous convergeaient par contre pour dire qu’il faut qu’il y ait un changement, que c’en est fini de la hogra, de la corruption, de la rapine, avouant tacitement qu’ils ont voté oui.
La tendance se confirme lorsque nous pénétrons dans les bureaux de vote et que nous nous dirigeons, mine de rien, vers les isoloirs où sont déposés des sacs devant contenir les bulletins non mis dans les enveloppes : une très grande partie est de couleur bleu clair, ou ce qui y ressemble, très peu de bulletins de couleur blanche. Le message est clair !
A partir de 11 h, la tendance changea et ce sont les jeunes qui remplacèrent leurs parents dans les centres de vote, beaucoup plus bruyants, plus turbulents, avouant à haute voix qu’ils ont voté oui pour eux-mêmes, pour leurs parents et, surtout pour leurs enfants.
Ils n’étaient pas encore nombreux mais ils étaient là et ils arrivaient au fur et à mesure que les heures passaient, donnant une fausse impression d’une faible participation mais les registres des signatures affirmaient qu’ils y a un nombre assez important qui ont voté.
Nous reviendrons sur la question…
Par Tahar Mansour