Quand le ministre de l’«Automobile» se mêle dans l’industrie pharmaceutique
De quoi se mêle, l’actuel ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, qui a effectué aujourd’hui, une visite d’inspection à un laboratoire pharmaceutique, dans la wilaya de Souk Ahras, un domaine qui relève néanmoins du secteur de l’industrie pharmaceutique.
Ainsi, Ferhat Aït Ali Braham, ne cesse de défrayer la chronique et de provoquer des remous. Un ministre qui est souvent accusé d’avoir mal géré le secteur de l’industrie en général, et le dossier de l’importation des véhicules, en particulier.
Sa décision de geler la disposition de la loi de finances pour 2020 portant sur l’importation des véhicules de moins de trois ans et son refus de rendre publics les noms des concessionnaires autorisés à importer des voitures neuves, sont un prétexte pour des sénateurs et des députés, afin de sonner la charge contre lui.
Un ministre qui a échoué à définir une stratégie économique, dans laquelle, le tissu industriel lourd doit être réhabilité et mis en position de fournir le reste de l’industrie de transformation locale, en position de se fournir en interne au meilleur rapport qualité/prix en matières premières de qualité, dans les produits ferreux, les dérivés pétrochimiques, les engrais et autres produits miniers.
Pourtant, Ferhat Aït Ali Braham, est sensé favoriser et soutenir, le maintien en vie et la création d’investissements dans tous les secteurs productifs capables de répondre à la demande interne et exporter si possible, avec le moins de besoins en produits importés possibles, en modulant et les financements et la fiscalité sur cet impératif de taux d’intégration et un autre impératif d’utilitarisme.
Malheureusement rien n’a été fait jusqu’à présent ! Pire encore, nous sommes face à un secteur «sinistré» en termes de gestion «archaïque», et qui évolue face à une «fausse» concurrence de produits détaxés. En somme, le secteur industriel connaît une chute continue de sa production dans toutes les branches d’activité.
A l’exception des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, qui ont connu une hausse régulière, tous les autres secteurs ont subi, à des niveaux différents, des taux de baisse importants.
Enfin, il convient de savoir enfin que, l’usine de production pharmaceutique, qui a fait l’objet de visite de ministre de l’industrie, n’est pas encore entrée en production, puisque ce n’est qu’un chantier, et qui n’a pas encore reçu l’agrément du ministère concerné.
Yahia Maouchi