Provenant essentiellement du Maroc : Plus de 1000 tonnes de résine cannabis durant les dernières années en Algérie
La consommation de la drogue dans notre pays est un phénomène qui prend quotidiennement des proportions inquiétantes. Un phénomène qui n’épargne aucune couche de la société.
Elle est également une menace constante, dans les villes tout comme dans les zones rurales.
Se partager des frontières terrestres avec le pays le plus producteur du cannabis dans le monde est souvent payé au prix fort, quoi que les services de sécurité soient tout le temps sur le qui-vive. Les frontières ouest demeurent ainsi, la plaque tournante de tous les trafics notamment celui de cannabis et du carburant. En témoignent les quantités saisies, par les différents corps de sécurité durant les dix dernières années.
S’exprimant à ce sujet ce mardi matin, le colonel Yacine Boumrah, du département de toxicologie de l’Institut national de la criminologie et de la criminalistique (INCC), a révélé que plus de 1000 tonnes de résine cannabis, en provenance du Maroc,
Qualifiant ce chiffre « d’astronomique », l’officier qui intervenait sur les ondes de la Radio nationale, précise que la culture de cannabis au Maroc a connue beaucoup de transformation, et ce, par une introduction massive des variétés hybrides, « ce qui a permis, justement, d’augmenter la production et surtout la puissance du Hachiche ».
Le danger réside à ce niveau là, à ses dires, puisque le risque sanitaire de ce type de drogue, qui présente un taux élevé de Tétrahydrocannabinol (THC) ou de principe actif, est énorme. « En 2010, le Hachiche marocain avait 1 % de THC, alors qu’en 2020 on eu des saisis avec des pourcentages qui avoisinent les 50%. Ce qui est dangereux pour la santé » alerte t-il.
Plus explicite, le colonel Yacine Boumrah, affirme ce Hachiche moderne a un pouvoir addictogène plus élevé que le Hachiche classique marocain et qu’il est comparable aux drogues dures, à savoir la cocaïne et l’héroïne.
M.M.H