Presse électronique, presse écrite et chaînes TV : Les « chantiers » du Pr Belhimer
Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, le professeur Ammar Belhimer a relevé ce mercredi 22 juillet, que l’avant-projet de loi relatif à la presse électronique « fait actuellement l’objet des dernières retouches avant sa soumission, dans les tous prochains jours, au Gouvernement ».
« Le texte de loi a été élaboré après plusieurs concertations et réunions ayant regroupé différents partenaires et acteurs du domaine, tout en associant plusieurs secteurs ministériels, dans le processus de régularisation juridique de la presse électronique», a en effet souligné le ministre dans un entretien accordé au journal El hiwar notant que le secteur compte «plus de 150 sites électroniques, dont 130 sites déclarés auprès du ministère de la Communication, la majeure partie étant domiciliée à l’étranger».
Abordant, par ailleurs, les chantiers de réforme du secteur de l’Information, tous supports confondus, jusqu’au parachèvement de tous les axes inclus au titre du plan d’action du ministère, lequel a débuté auparavant avec deux chantiers sur la presse électronique et l’action syndicale, avant de s’arrêter en raison de la situation sanitaire que traverse le pays».
D’ailleurs, il sera question, de l’entame du prochain chantier « dès la levée du confinement ».
« Le travail au niveau du ministère se poursuit toujours en dépit de la crise sanitaire, l’assainissement du secteur de l’Information étant un défi majeur», a indiqué Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement.
Concernant la mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite, le ministre a indiqué que le retard accusé dans l’installation de cette autorité est dû «au régime précédent et aux accumulations qu’il a laissées dans le secteur de l’information», soulignant que le ministère «suggère la création d’un Conseil national de la presse au lieu de l’autorité de régulation de la presse écrite».
La situation financière des médias « suivie de très prés »
C’est ce qu’a affirmé le ministre, interrogé quant aux problèmes financiers dont souffrent les médias. « On suit de près et avec une grande inquiétude cette détresse financière, cette crise qui ne date pas d’aujourd’hui, mais elle a été exacerbée par la propagation de la pandémie du Coronavirus », assure à ce propos le professeur Ammar Belhimer notant que la crise du Coronavirus «peut constituer une occasion à même de contribuer à la transition numérique de la presse écrite basée sur le texte, l’image et le son, laquelle sera présenté sous forme de portails multiservices».
« Le processus de transition numérique des journaux et magazines «est devenu une nécessité vitale et un processus urgent», a insisté le ministre révélant que «plus de 70% des titres de journaux imprimés ont réduit le nombre de leurs pages ou ont vu leur tirage s’arrêter».
Abordant la publicité publique, le professeur Ammar Belhimer dément catégoriquement l’existence d’un «monopole» de cette publicité qui, ne représente pas «plus de 60% du marché publicitaire en Algérie».
« La libéralisation chaotique de la publicité publique ne concernait pas tous les journaux nationaux, publics et privés, mais a été taillée sur mesure pour un petit groupe de bénéficiaires, appelé à la fin des années 90 et au milieu des années 2000, le cartel médiatique», a rappelé le ministre de la Communication.
Une réglementation s’impose
Le premier responsable du secteur de la Communication a mis dans son entretien au journal El Hiwar l’accent sur l’urgence de réglementer l’activité de ces chaines, notamment au vu des dangers que représentent certains de leurs contenus, sachant que le nombre de chaînes de télévisions privées a atteint une cinquantaine.
«La priorité aujourd’hui est à l’accompagnement de ces chaines privées en imposant leur domiciliation juridique parallèlement à une domiciliation technologique à savoir un transfert vers le satellite algérien Alcomsat «, a fait savoir le ministre.
«La priorité absolue sera accordée à la formation et à l’apprentissage dans le Plan d’action du ministère, assurant que la presse nationale «a besoin actuellement d’une large restructuration pour être au diapason des principes et des tendances relatives à l’édification de la République nouvelle» a encore souligné le ministre de la Communication, assurant que le projet de la carte du journaliste professionnel, était désormais «fin prêt». Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une «révision profonde» de la loi organique 12-05 de 2012 ainsi que de la loi 14-04 de 2014.»Tous ces efforts permettront une organisation optimale du métier, un assainissement du secteur et une définition des concepts et des missions», a-t-il dit.
M.M.H