Préparatifs pour l’ouverture d’une représentation américaine à Dakhla, ou quand le Maroc, pour ne pas se noyer, s’accroche à la … queue d’un requin
Désavoué et complètement isolé dans son pays, Trump essaie de terminer son œuvre destructrice et déstabilisatrice ailleurs, particulièrement au Maghreb, chez son ami Mohamed VI, pour plaire à Israël.
Il ne lui reste qu’une semaine à la tête de la Maison Blanche, mais sa mauvaise foi n’a d’égale que la faiblesse et la duplicité d’un roi en manque de royaume.
Hier dimanche, l’ambassadeur américain au Maroc, David T. Fisher, s’est rendu à Dakhla, en territoires sahraouis occupés, pour participer à une cérémonie, première étape formelle pour ouvrir un consulat dans cette ville, rapportent plusieurs médias.
Sur place, Fisher a été rejoint par un haut responsable du Département d’Etat Américain, David Schenker, qui effectuait un travelling diplomatique dans plusieurs pays de la région, dont l’Algérie. Les deux hommes portaient des ‘robes’ marocaines blanches, un accoutrement hautement symbolique.
L’ambassadeur des USA au Maroc a d’ailleurs déclaré sur le compte twitter de l’ambassade que : « Notre voyage aujourd’hui à Dakhla est une autre étape historique de plus de 200 ans d’amitié entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique».
Lors de sa prise de parole à l’adresse des responsables marocains et américains qui assistaient à la cérémonie, l’ambassadeur n’a pas caché les visées des Etats-Unis et a affirmé que : « l’ouverture d’un consulat était un plus pour les USA, ce qui leur permet de profiter davantage du positionnement stratégique du Maroc en tant que plaque tournante du commerce en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient ». Rien que cela !
En filigrane, ce sont les richesses du sol et du sous-sol sahraoui qui sont visées.
« Alors que le consulat ne devrait pas ouvrir avant six à douze mois, le voyage de Schenker est un moyen pour les États-Unis de consolider leur engagement au Sahara occidental avant que le président Donald Trump ne quitte ses fonctions », lit-on à travers la presse américaine. Cette visite dénote n’est qu’un soubresaut de l’administration Trump qui tente plutôt de se ménager des portes de sortie après les honteux évènements qui se sont déroulés la semaine écoulée à Washington et la menace de destitution qui pèse toujours sur la tête de Trump. Quant au Maroc, il a l’air de quelqu’un qui est sur le point de se noyer et qui tente de s’accrocher à n’importe quoi, même à la queue d’un requin.
Les mêmes médias n’ont d’ailleurs pas manqué de rappeler que c’est le gendre et conseiller de Trump, Jared Kushner, qui a mené une série de consultations avec quelques pays pour les amener à la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste.
Mais à consulter la liste de ces pays dont le Maroc, tout le monde apprend qu’en fait de négociations, c’était juste des marchandages sordides avec des pays trop faibles, d’une manières ou d’une autre, qui ont accepté de normaliser leurs relations contre espèces sonnantes et trébuchantes ou contre des aides diplomatiques pour se maintenir au pouvoir.
D’ailleurs il ne faut pas oublier que tout ce charivari de Trump et de ses quelques fonctionnaires qui lui obéissent encore est à contrecourant des positions internationales de la part de l’ONU, de l’UA et de la majorité des pays de la planète.
C’est dans ce cadre que le représentant du Polisario aux Nations-Unis, Sidi Omar, a appelé la nouvelle administration du président Joe Biden à revenir sur la décision de Trump (de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental) : « Les USA ne peuvent pas, à la fois, soutenir le rôle de l’ONU dans la résolution du conflit du Sahara Occidental et approuver la souveraineté marocaine », a-t-iltweeté ce samedi.
Les convulsions devant donner naissance à la république sahraouie ont déjà commencé et le Maroc devra chercher ailleurs pour convaincre.
Tahar Mansour