Les ambassades des Etat-Unis et de Chine en Algérie se sont écharpées hier lundi sur la question des Ouïghours par publications interposées sur leurs pages Facebook respectives.
Tout a commencé lorsque l’ambassade américaine a publié un post sur un restaurant ouïghour basé aux USA qui, non seulement sert des plats chauds à ses clients, mais aussi les sensibilisent quant à la persécution que subit cette communauté musulmane de Chine.
« Les restaurants sont souvent un bon point de départ pour découvrir différentes cultures. Mais la nourriture, les boissons et l’hospitalité peuvent également être utilisées pour sensibiliser les gens à la perte de leur culture. Deux restaurateurs aux Etats-Unis se sont exprimés à ShareAmerica évoquant les plats qu’ils servent tout en informant les clients de l’oppression des Ouïghours depuis des décennies par le Parti communiste chinois dans la province du Xinjiang en Chine », a notamment écrit la représentation diplomatique américaine.
Quelques heures plus tard, l’ambassade chinoise a répliqué pour dénoncer la publication des Américains qu’elle qualifie d’ « ingérence ».
« En fin de cette année, nous avons remarqué que l’ambassade des États-Unis d’Amérique en Algérie a cité sur son compte Facebook officiel un article, publié sur un site web dépendant du département d’État américain, qui diffame la Chine et s’ingère dans ses affaires intérieures », s’est-elle insurgée.
La représentation chinoise ne s’est pas arrêtée là. Elle a accusé celle américaine de ternir l’image des autres pays alors qu’elle devait principalement se focaliser sur le renforcement de la coopération avec l’Algérie.
L’ambassade chinoise s’est attaquée, par la suite, à Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine. « Bien sûr, nous connaissons tous la fameuse expression du secrétaire d’État américain Mike Pompeo: ‘Nous mentons, trompons, volons et nous avons des cours particuliers à donner’ », a-t-elle asséné.
Enfin, l’ambassade chinoise a taclé, à son tour, les Etats-Unis au sujet de « la ségrégation » dont sont victimes les musulmans. Elle cite, à ce titre, un sondage pour assurer que 75% des musulmans pensent qu’ils sont « dangereusement discriminés » par la société américaine.