Oran : 21 marchés couverts restent désertés
En 2010, un grand plan d’organisation des marchés et de lutte contre le commerce informel, a été lancé par les pouvoirs publics. La wilaya d’Oran a bénéficié de la réalisation d’une trentaine de marchés de proximité, appelé également marchés parisiens, ajoutés aux 25 anciens marchés ayant été réhabilités.
Ces espaces ont été mis en place dans le but de recadrer le secteur et «discipliner», l’activité commerciale. Au retour, aucun écho souhaité n’est revenu. Les dernières statistiques de la direction du Commerce font état de « pas moins de 21 marchés désertés par ces commerçants devant les occuper ».
«Il s’agit de plusieurs centaines de marchands adeptes du commerce informel et qui continuent de squatter les rues, les trottoirs et même les rares espaces verts».
Les commerçants refusent et s’opposent quant à rallier ces locaux sous prétexte de colossales charges de location et d’entretien auxquelles ils feront face.
Or, l’Etat a dépensé d’importants budgets pour la réalisation de ces marchés couverts pour que ces derniers se retrouvent au final à l’abandon livrés aux aléas de la nature et de la bêtise humaine.
«Plus d’un marché est transformé en coin ou se conjuguent toutes les formes des turpitudes et autres fléaux sociaux », déplore un riverain. Parallèlement, le commerce informel prend de l’ampleur.
Mieux, il est rentable. En plus de la réalisation de nouveaux marchés couverts et à la réhabilitation d’autres déjà existants, les pouvoirs publics ont mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs visant à inciter les opérateurs informels à se soumettre à la réglementation.
Faute d’une politique locale devant régir ces espaces, plusieurs dizaines de millions de dinars sont «jetés par la fenêtré». «De par le laxisme ambiant, les Apc sont à l’origine de la privation les frappant de plein fouet et en pleine crise». Les pertes sont sèches.
Yacine Bouali