Nucléaire iranien : Annonce d’un accord temporaire
L’Iran et l’AIEA ont annoncé dimanche avoir trouvé un compromis pour maintenir une surveillance des activités nucléaires malgré les limites imposées par Téhéran.
Cet accord de trois mois, susceptible d’être suspendu à tout moment, prévoit le maintien du nombre d’inspecteurs sur place ainsi que la possibilité de contrôles inopinés. Des «discussions fructueuses».
L’Iran s’est félicité dimanche 21 février des pourparlers à Téhéran avec le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Ces discussions ont eu lieu à l’approche de l’application d’une loi qui limiterait les inspections des activités nucléaires de l’Iran, cela en cas de maintien des sanctions américaines.
L’échéance fixée par la loi iranienne expire dimanche 21 février mais un responsable iranien a affirmé qu’elle n’entrerait en vigueur que mardi 23 février, à moins d’une annonce par les États-Unis d’une levée de leurs sanctions.
Ces sanctions ont été rétablies en 2018 par l’ex-président Donald Trump qui a retiré unilatéralement son pays de l’accord international de 2015 censé encadrer le programme nucléaire iranien.
Ce pacte prévoit une levée progressive des sanctions, en échange de la garantie que l’Iran ne se doterait pas de l’arme atomique. Même si l’Iran a toujours démenti avoir un tel but.
Après le retrait unilatéral américain et le rétablissement des sanctions qui étranglent l’économie iranienne, l’Iran s’est affranchi progressivement à partir de 2019 de plusieurs limites qu’il avait accepté d’imposer à son programme nucléaire en vertu de l’accord conclu en 2015 avec le groupe 5+1 (États-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine).
A.O