Normalisation avec l’entité sioniste : le « oui, mais » du Qatar
Dans le sillage de la normalisation affichée ou sournoisement soutenue de certains pays arabes, avec l’entité sioniste, le Qatar sort de sa réserve et émet ses conditions.
Pour le dirigeant du Qatar, l’émir Tamim bin Hamad al-Thani, la mise en œuvre de la solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale d’un État palestinien est la condition posée pour mettre fin au conflit avec Israël.
Aussi, a-t-il affirmé en présence du gendre et conseiller du président américain, l’attachement de son pays à l’initiative de paix arabe de 2002, par laquelle les nations arabes ont offert à Israël une normalisation des relations, en échange de son retrait de Cisjordanie et d’un accord sur la création d’un État palestinien.
Il faut savoir que Jared Kushner se trouve au Qatar après un accord négocié par les États-Unis le mois dernier visant à l’établissement de relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël.
Le conseiller et gendre de Donald Trump, qui était à Abou Dhabi lundi avec une délégation israélo-américaine, s’est ensuite rendu à Bahreïn et en Arabie saoudite, dans l’espoir de convaincre d’autres pays arabes de développer des liens avec l’Etat hébreu.
Enfin, il est utile de savoir que Les EAU sont le troisième pays arabe à conclure un tel accord avec l’Etat hébreu après l’Égypte et la Jordanie.
Ferhat Zafane