Mohamed VI change de stratégie pour défendre sa politique coloniale au Sahara Occidental : Stérile agit-prop du Maroc
Acculé, placé dos au mur, par les victoires diplomatiques du Polisario, véritables celles-là, le Maroc semble avoir opté, depuis quelques jours pour une risible stratégie. Celle-ci prête en effet à sourire, n’était la perpétuation de la souffrance du peuple sahraoui, prisonnier du joug colonial depuis des lustres.
C’est en grandes pompes, et dans des décors dignes des milles et une nuit, que l’on assiste, depuis quelques jours, à de folkloriques et artificielles inaugurations de « consulats au niveau des territoires occupés marocains, que Rabat s’échine à qualifier çà tort de « provinces du sud ».
De petits sultanats, et d’anonymes principautés, aux mains de roitelets de pacotille se pressent à Dakhla et Laâyoune, villes sahraouies occupées, pour inaugurer de sordides représentations diplomatiques, le tout en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita, dans le but manifeste de faire accroire que le Makhzen accumulerait les victoires diplomatiques sur la RASD (république arabe sahraouie et démocratique). Or, l’illusion ne trompe personne.
Cette agitation stérile et trompeuse ne vise, au vrai, qu’à gagner du temps en attendant la nouvelle résolution du Conseil de Sécurité sur la Minurso, prévue ce mercredi. Dans tous les cas de figure, l’ONU n’en démord pas, au grand dam du Maroc et de ses relais diplomatiques, généreusement arrosés de pots de vin tel que révélé par un nombre effrayant de documents confidentiels révélés par les médias.
Il ne sera jamais question que de la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. C’est en cela qu’ont toujours consisté le mandat et la mission de la Minurso.
Le reste ne serait que verbiage stérile. Un peu à l’image de ces consulats-fantômes qui ouvrent leurs portes ces derniers temps dans les territoires occupés sahraouis de manière parfaitement illégale. Conformément au droit international, en effet, le dernier mot reviendra au peuple sahraoui.
Par Ali Oussi