Ministre de l’agriculture : Lancement d’un vaste programme de développement des cultures stratégiques
Dans les quatre années à venir, le secteur de l’agriculture ambitionne d’augmenter sa production de 30% avec l’objectif de diminuer, de manière significative les importations de produits nécessitant, actuellement, un investissement de quelque 8 milliards de dollars par an, a indiqué mardi, à la radio algérienne, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani.
Cet objectif pourrait être atteint à travers « le lancement de l’investissement dans des filières stratégiques, à l’exemple du blé tendre, des huiles et de la poudre de lait, pesant lourdement sur la balance commerciale du pays », a-t-il expliqué, précisant que « l’augmentation de la production de blé permettra de réaliser un gain d’un plus d’un milliard de dollars et celle des huiles tirées du colza, en particulier, d’environ 500 millions de dollars ».
Le ministre a indiqué en outre, que « dans la réalisation de ce programme, outre les investisseurs, seront intégrés l’ensemble des agriculteurs, des éleveurs, ainsi que toutes les autres composantes travaillant dans le secteur agricole ou y gravitant ».
Il a ajouté dans ce contexte, que « le principal défi consistera à organiser l’investissement en débureaucratisant l’acte économique », estimant que cela se fera via « la création récente d’un Office de stratégie agro-industrielle, un guichet unique, seul interlocuteur, chargé de faciliter le parcours des investisseurs, en leur levant tous les obstacles qu’ils pourraient rencontrer ».
L’augmentation de la production pourrait également, être réalisée à travers « la production de semences et de plants, dont la quasi-majorité est importée des marchés étrangers, affaiblissant d’autant le pays pour ce qui a trait à sa sécurité alimentaire ».
A ce sujet, le ministre a fait savoir que l’Algérie n’importait pas « de semences céréalières qui sont quasiment produites au niveau national », faisant état d’un programme « qui va s’étaler dans le temps, impliquant des pépinières privées et publiques, et visant à produire nos semences et nos plants ».
Enfin, l’autre solution consiste à « étaler les cycles de production agricole en encourageant la création de coopératives d’agriculteurs pour organiser ces derniers », selon le ministre.
Ab. M.