Un rapport onusien publié récemment, lève le voile sur une des pratiques, les plus courantes et répandues chez nos voisins de l’Ouest, le Maroc. Il s’agit du flux illicite des capitaux qui coûte aux Marocains, quelques 08 milliards de dollars annuellement, l’équivalent de 08% du PIB.
Le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’auteur du rapport, a d’autre part, souligné que ces pratiques, n’ont « pas été sans impacter négativement le train de vies des Marocains», dans le royaume des inégalités entre citoyens.
En effet, un rapport intitulé « Un Maroc égalitaire, une taxation juste », publié en avril dernier, par l’ONG Oxfam, plaide pour une fiscalité plus équitable et dresse par la même occasion un tableau précis et implacable des écarts de richesse au sein du royaume.
Aussi, un rapport récent de la Banque mondiale, fait ressortir que le Maroc est l’un des pays de la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord qui souffre le plus de pauvreté et de restriction.
Dans le rapport, il est précisé que 60% des Marocains vivent dans la pauvreté et dans le besoin. Cette partie de la population marocaine se divise en deux classes : les Marocains qui vivent dans la pauvreté extrême et les autres qui vivent dans un stade de pauvreté moyenne et qui sont privés de leurs droits les plus élémentaires.
Notamment l’éducation, la santé et enfin le droit au logement. En plus des droits élémentaires pour les enfants, tels le fait de jouer avec les autres enfants du même âge ou encore la lecture des livres.
Le plus grand taux de ces Marocains qui vivent au bord de la précarité extrême a été confirmé par le rapport onusien et a démontré que le Maroc fait partie des pays les plus pauvres d’Afrique, à côté du Zimbabwe, du Mali, de la Somalie et du Gabon.
Lutte contre la corruption : « Un slogan »
Le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement rappelle dans ce rapport que rien n’a été entrepris concrètement au Maroc dans le cadre de la lutte contre la corruption. « Ni les services concernés, ni encore moins la justice n’ont jugé utile d’enquêter sur les faits», déplore le CNUCED qui a noté également dans son rapport l’acquisition « par un nombre trop réduit de Marocains, de biens un peu partout dans le monde ».
Et on ne peut évoquer les biens des Marocains à l’étranger et faire l’impasse sur la gigantesque propriété à deux pas de la Tour Eiffel, que vient de s’offrir Mohamed VI. Le « commandeur des croyants », se serait en effet, offert un hôtel parisien d’envergure à la fin du mois de juillet dernier sis, avenue Émile Deschanel, dans le 7e arrondissement de Paris. Avec une vue directe sur le Champ-de-Mars, le prix de la nouvelle propriété du roi, est estimé à 80 millions d’euros. Elle ne serait pas l’unique du roi, en France. En effet, il possède le château de Betz dans l’Oise. Dans le passé, il avait également acquis un autre hôtel particulier, situé aux Invalides.