Maroc : le journaliste Omar Radi entendu par le juge d’instruction
Le journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi, en détention préventive depuis fin juillet, a été interrogé jeudi par un juge d’instruction à Casablanca, sa première audition pour une affaire d’espionnage.
Arrêté et emprisonné pour «financements étrangers» et «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», le journaliste de 34 ans est également accusé de «viol».
Il a comparu jeudi devant un juge d’instruction de la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca (ouest) dans le cadre de l’enquête sur l’affaire d’espionnage, selon son avocat Miloud Kandil.
«Il a réaffirmé devant le juge d’instruction qu’il est innocent» et que ses relations étrangères pointées par l’accusation sont «purement professionnelles (et) liées à son travail journalistique», a déclaré à l’AFP Me Kandil, sans donner plus de détails, soumis au secret de l’instruction.
L’enquête pour «espionnage» a été ouverte fin juin après la publication d’un rapport de l’ONG de défense des droits humains Amnesty International révélant que le téléphone du journaliste avait été espionné par les autorités via un logiciel espion. Omar Radi se dit la cible d’une «vengeance» du pouvoir, provoquée par la publication de ce rapport.
Très fréquentes au Maroc, les atteintes à la liberté de la presse et aux droits des journalistes, prennent diverses formes, allant du harcèlement judiciaire jusqu’à la surveillance policière constante, en passant par l’emprisonnement pur et simple, comme c’est présentement le cas pour Omar Radi
A.O