Manifs en France : De la répression maladroitement justifiée
Le bilan des gigantesques manifestations qui ont eu lieu ce samedi en France est autant éloquent qu’impressionnant.
Éloquent, surtout, parce que, dès la nuit du samedi au dimanche, le ministre de l’Intérieur hexagonal Gérard Darmanin, sur son compte Twitter, a donné l’impression de vouloir défendre et justifier la farouche répression qui allait s’abattre sur les manifestants.
On compte en effet des dizaines d’arrestations, mais aussi et surtout des placements en garde à vue de plusieurs mineurs.
Darmanin qui, sans son twitt, exprime son plein soutien aux forces de sécurité, confirme, ce disant, e vigoureux virage sécuritaire et liberticide qu’est en train de prendre la France sous couvert de lutte contre l’intolérance et la violence islamiste.
S’il est vrai que ce n’est pas là, ni le lieu ni le moment, de débattre des raisons qui ont amené des centaines, voire des milliers, d’ « hôtes » de ce pays choisir un jour la voie sans retour de la radicalisation, il n’en demeure pas moins évident que les décideurs français ont fait le choix prémédité de la répression, et de la réduction des libertés publiques et collectives sous de fallacieux et inexplicables prétextes. Certes, le risque terroriste zéro n’existe nulle part dans le monde. Or, la répression, comme la violence, n’ont jamais rien réglé.
Ce sont là, au contraire des procédés contre-productifs qui apportent, dans la plupart des cas, des résultats placés aux antipodes de ceux qui en étaient attendus à l’origine. Cette vérité axiomatique qui veut que l’on noie son chien en le soupçonnant d’avoir la rage, s’adapte parfaitement à ce cas d’espèce précis.
Or, loin d’écouter la voix de la sagesse et de la pondération, la France officielle succombe tête baissée aux sirènes de la répression. La France d’aujourd’hui, qui va jusqu’à priver de liberté des mineurs pour es prétextes à tout le moins farfelus, n’hésite pas non plus à s’en prendre à des enfants d’une dizaine d’années à peine.
Le pire, c’est qu’il ne s’agit même pas d’une sorte d’hystérie collective, causée par la peur-panique du terrorisme islamiste il ne s’agit rien moins, ici, que de calculs froids quoique maladroitement justifiés. Mais, qui s’en soucie à présent ? Wana aâreft…
Mohamed Abdoun