Mali : Le retour de l’ordre constitutionnel réaffirmé par la Cedeao
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a insisté vendredi, sur le retour de l’ordre constitutionnel au Mali, où un groupe de militaires mutins a contraint le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la démission, il y a un dizaine de jours, et pris le pouvoir dans ce pays.
« Si nous pouvons considérer que la question de la libération d’IBK est résolue, il n’en est pas de même pour celle du retour à l’ordre constitutionnel qui suppose que tous les militaires regagnent les casernes », a souligné depuis Niamey le président nigérien Mahamadou Issoufou, également président en exercice de la Cedeao lors de son discours d’ouverture du sommet en visioconférence.
La veille, les mutins ont libéré le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), et sa libération a été confirmée par la Cedeao.
Alors que la Cedeao appelait au retour des civils au pouvoir, le groupe des militaires mutins a désigné le Colonel Assimi Goïta, président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) au Mali, avec les prérogatives constitutionnelles de chef d’Etat. Cette nomination intervient en application de l’ « Acte fondamental » No 1 des mutins pris le 24 août disposant notamment que « le Comité national pour le Salut du Peuple désigne en son sein un président qui assure les fonctions de Chef de l’Etat » et que « tous les attributs d’un chef d’Etat lui sont conférés ». En vertu de cet Acte, le colonel Assimi Goita signe les décrets et ordonnances, nomme aux emplois civils et militaires et accrédite les ambassadeurs des pays étrangers auprès de son pays.
Le groupe des mutins n’a pas suspendu la Constitution du Mali, mais cette loi fondamentale du pays passe en seconde position derrière l’«Acte fondamental » devant de facto, la loi suprême du pays, et promis de mener une période transition de trois ans, avant de confier le pouvoir aux civils.
Abbes M.