Lybie : Seif El Islam candidat aux présidentielles ?
Le cousin de Mouammar Kadhafi, qui fut pendant près de quarante-cinq ans un diplomate de l’ombre pour le « Guide», Ahmed Gueddaf Eddem est formel. Selon lui, si des élections venaient à être organisées en Libye, Seif el-Islam (le fils du Colonel El Kadhafi) pourrait « bien les emporter à la majorité écrasante ».
« Seif el-Islam n’est pas seulement en droit de se porter aux candidats à ces élections (si jamais tenues). C’est aussi de son devoir », a en outre affirmé Ahmed Gueddaf Eddem, actuellement responsable politique et militant au sein Le Front (libyen) de résistance nationale cité par RT Arabic https://www.facebook.com/151600248227631/posts/4572712599449685/?sfnsn=mo.
« Seif el-Islam fait partie de la nouvelle génération libyenne. Il incarne la vison future de la jeunesse de ce pays », a soutenu Ahmed Gueddaf Eddem pour qui, « tous les Libyens doivent le soutenir ».
Bien que ce scénario soit « peu probable », selon des observateurs, il n’en demeure pas moins que les sympathisants de Kadhafi ne dissimulent pas leur volonté de présenter la candidature de Seif El Islam, à la prochaine Présidentielle avec un soutien russe et tribal, d’autant plus que le cousin de Kadhafi, Ahmed Gueddaf Eddem dispose toujours d’une « fortune « qui lui permet de financer le projet de retour au pouvoir.
Des représentants libyens de tous bords sont parvenus, pour rappel, à un accord, le 13 novembre 2020 sur des élections en décembre 2021.
Néanmoins, une série de d’obstacles d’ordre juridique empêche la candidature de Kadhafi fils à la Présidentielle du 24 décembre prochain.
Seif el-Islam a été, en effet, condamné à mort par contumace, par un tribunal de Tripoli, mais ses sympathisants espèrent qu’il bénéficiera d’une amnistie générale dans le cadre d’une Réconciliation nationale.
De plus, la Cour Pénale Internationale (CPI) réclame son extradition, étant accusé de crimes contre l’Humanité. A la fin de l’année 2019, la CPI a affirmé qu’il est encore dans la ville de Zenten (sud-ouest de Tripoli), bien que le régiment de « Abou Bakr al-Seddik», qui le séquestrait depuis 2011, avait annoncé sa libération en juin 2017.
Depuis cette date, Seif El Islam n’a pas été aperçu en public, à telle enseigne que le journal « Al-Ounwan « (Le Titre, proche de Haftar) avait rapporté qu’il était décédé après avoir été atteint de la tuberculose dans son lieu de détention, quelques jours avant l’annonce de sa libération.
Cependant, ce qui met en doute cette hypothèse, est l’affirmation par deux chercheurs russes, emprisonnés par le gouvernement de l’Entente pendant deux ans, étant accusés d’espionnage, qu’ils ont rencontré Seif el-Islam plus d’une fois, selon des forces du gouvernement libyen qui menaient l’interrogatoire des deux russes.
A.O