Lutte contre la faim en Afrique: Dix chefs d’Etat plaident la cause du continent
Dix chefs d’Etat africains ont adressé des lettres à leurs homologues d’Europe, d’Amérique du Nord, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Océanie, d’investir dans les communautés rurales en Afrique pour éliminer la pauvreté et la faim dans le continent africain.
Il s’agit des dirigeants de l’Angola, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de l’Éthiopie, de la Gambie, du Kenya, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, a indiqué le FIDA dans une note.
« Il est aujourd’hui plus important que jamais d’investir dans le renforcement de la résilience des populations rurales pour assurer la sécurité alimentaire, protéger les moyens d’existence des populations rurales, garantir que les progrès accomplis au fil des ans ne seront pas réduits à néant et éviter que d’autres habitants des zones rurales ne basculent dans la pauvreté et la faim » ont-ils souligné.
A l’heure actuelle, l’Afrique doit faire face à des conflits, à l’évolution des conditions météorologiques, à des ravageurs et aux conséquences socioéconomiques de la Covid-19. La faim atteint sur le continent des niveaux deux fois supérieurs à la moyenne mondiale, a-t-on rappelé.
Dans leurs lettres, les dirigeants africains ont appelé à une augmentation significative des contributions à la Douzième reconstitution des ressources du FIDA (FIDA 12) – un processus consultatif d’un an au cours duquel les États membres se réunissent pour convenir des orientations stratégiques à adopter et pour mobiliser des fonds que le FIDA versera aux pays en développement sous forme de dons et de prêts consentis à des conditions favorables, a-t-on fait savoir.
« Le soutien que nous témoignent les chefs d’État et de gouvernement africains illustre l’impact réel du FIDA sur la vie et les moyens d’existence des populations rurales de ces pays », a estimé Marie Haga, vice-présidente adjointe du FIDA responsable du Département des relations extérieures et de la gouvernance.
« Il nous montre à quel point il importe d’investir dans les zones rurales pour garantir la sécurité alimentaire, la viabilité environnementale et le développement économique à l’échelle nationale, autant d’éléments qui ont une incidence considérable sur la stabilité et la résilience à l’échelle mondiale » a-t-elle ajouté.