Liban : la capitale Beyrouth secouée par deux explosions, des dizaines de blessés
Deux fortes explosions ont secoué ce mardi 4 août la capitale libanaise Beyrouth, selon des correspondants de l’AFP sur place. Plusieurs dizaines de blessés sont déjà à déplorer. La Croix Rouge libanaise affirme de son côté qu’il y en aurait des centaines.
La ministre de la Santé a confirmé un lourd bilan humain et matériel, sans indiquer de chiffres. Les déflagrations, dont l’origine n’était pas connue dans l’immédiat, ont été entendues dans plusieurs secteurs de la ville.
Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats. D’épais nuages de fumée orange s’élèvent au dessus de la capitale. Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certains couverts de sang.
Presque toutes les vitrines des magasins des quartiers de Hamra, Badaro et Hazmieh ont volé en éclats tout comme les vitres des voitures. Des voitures ont été abandonnées dans les rues, avec leurs airbags gonflés.
Selon des informations préliminaires de médias locaux, l’explosion serait le résultat d’un incident au port de Beyrouth. Les circonstances et détails sur l’explosion restaient inconnus dans l’immédiat. «Les immeubles tremblent», a tweeté un habitant de la ville, affirmant que «toutes les vitres de (son) appartement ont explosé».
Le président libanais qui a convoqué une « réunion urgente » du Conseil supérieur de la Défense, a instruits les services de sécurité ainsi que l’armée libanaise pour « la prise en charge » urgente des blessés ainsi que de veiller sur la sécurité des personnes et assurer celle des biens.
Selon un journaliste, la journée de mercredi a été décrétée jour national de deuil au Liban. Le Liban connaît, faudrait-il le rappeler, sa pire crise économique depuis des décennies, marquée par une dépréciation monétaire inédite, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques, qui alimentent depuis plusieurs mois la grogne sociale.
Ces explosions interviennent également alors que les yeux de tous les Libanais sont rivés sur le Tribunal spécial pour le Liban qui doit rendre son jugement sur le meurtre de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, tué dans un attentat en 2005, le vendredi 7 août. Les accusés, affiliés au Hezbollah, seront jugés par contumace.
Farid Houali