Industrie pharmaceutique
Lever les obstacles entravant l’essor du produit national
L’industrie pharmaceutique en Algérie pourrait constituer une alternative sérieuse pour asseoir un élément d’une économie nationale hors hydrocarbures performante.
Mais l’envol réel de cette industrie de pointe bute encore sur des obstacles assez nombreux et divers, dont les freins bureaucratiques et d’autres sciemment dressés devant les opérateurs nationaux pour les empêcher de réaliser le plein décollage de cette industrie, comme l’a précisé président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelouahid Kerrar.
Devant ce malheureux constat, le ministre des industries pharmaceutiques, Lotfi Benbahmed, rassurait que son département allait œuvrer avec les différents opérateurs « en vue de lever tous les obstacles », en mettant en avant les réformes structurelles que l’Etat compte « mettre en place pour développer davantage cette industrie et pour protéger la santé publique».
Il ajoutait qu’il existait « quelques problématiques bureaucratiques qui sont inadmissibles et qui, non seulement peuvent créer des indisponibilités de médicaments pour les malades, mais favorisent indirectement l’importation », affirmant que « nous allons tout faire pour lever ces obstacles.
Cela passe aussi par les efforts de certaines administrations qui doivent changer de comportement et qui doivent se mettre au service de leur pays».
Les pouvoirs publics au plus haut niveau de l’Etat sont au fait de cette réalité et les mesures concrètes prises par le président Tebboune pour la relance du secteur de la santé en général et de la production nationale du médicament en témoignent.
La toute dernière mesure a consisté en la promotion du ministère délégué à la production pharmaceutique, en un ministère à part entière avec de larges prérogatives à même de hisser ce volet important de la santé publique au niveau requis.
Des lobbies puissants guidés par des intérêts occultes, souvent incrustés dans le secteur même de la santé, et qui disposent de soutiens partout, « travaillent » à la perpétuation de la dépendance de l’Etat en matière de médicament vis-à-vis de l’extérieur.
Ces lobbies existent aussi dans d’autres secteurs et utilisent différentes stratégies pour maintenir intacts leurs intérêts au détriment de l’intérêt national. Cependant, la volonté politique affichée et renouvelée par le gouvernement à ce sujet, est un gage pour l’assainissement du secteur de la santé et du médicament, objets de toutes les convoitises.
Adel.M.
LIRE AUSSI:
http://lapatrienews.dz/hamou-touahria-la-stabilite-de-climat-social-est-une-ligne-rouge/