Lettre ouverte de Rachid Nekkaz : La réponse du ministère de la Justice
Le ministère de la Justice a rendu public un communiqué pour répondre à la lettre ouverte du détenu Rachid Nekazz, publiée par plusieurs médias, et dans laquelle le concerné, détenu au centre de réhabilitation de Koléa, dénonçait le caractère « illégal » de sa mise en détention.
Le communiqué rappelle ainsi que cette détention préventive a été ordonnée par la chambre d’accusation d’Alger, en date du 20 avril. Et de rappeler que le concerné, sur conseil de ses avocats, était libérable de suite grâce à l’effet rétroactif des décisions prises à son encontre par le passé.
Le ministère de la justice a d’abord a tenu à préciser, dans son communiqué, que « la détention provisoire de rachid nekkaz est règlementaire ». Au regard de l’article 166 du code de procédures pénales, la mise en détention reste de mise en attendant de trancher sur le fonds de l’arrête de renvoi. Or, précise le communiqué, « il est clair que la chambre d’accusation, via sa décision du 5 avril 2020 n’a pas tranché.
Ce qui fait que cette mise en détention demeure en vigueur. Une enquête complémentaire est toutefois ordonnée selon les articles 190 et 191 du même texte de loi. En attendant, la décision de mise en détention, prise le 4 décembre 2019 demeure, elle aussi légale, selon les articles 186 et 190 de cette même loi. Le communiqué, qui s’étale sur des questions procédurières incompréhensibles pour le profane, n’en ajoute pas moins que cette détention peut d’étaler dans le temps sur une durée de quatre mois.
La prolongation de la détention préventive fait également force de loi. En clair, pour le ministère de la justice, la détention de Rachid Nekkaz est parfaitement légale, et conforme à la loi.
A.O