Lecoq accuse l’exécutif français d’être à l’origine de l’ouverture d’un bureau de LREM à Dakhla occupée
La responsabilité de la France dans le mal des Sahraouis qui s’éternise est un fait avéré. « La France coloniale ne veut pas que la cause sahraouie soit réglée dans le cadre de la légalité internationale mais œuvre à faire perdurer le conflit », affirmait tout récemment, l’ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar.
« La France œuvre à faire perdurer le conflit au Sahara occidental, notamment au vu de la décision du parti au Pouvoir (La République En Marche) d’ouvrir une antenne dans la ville de Dakhla occupée, affirmant que le peuple sahraoui fera face à tous les plans malveillants entravant son droit à l’autodétermination », a soutenu le diplomate.
Dans le même contexte, connu pour son franc-parler et pour avoir de tout temps soutenu le droit des Sahraouis à l’autodétermination, le député du Parti communiste français (PCF), a ouvertement accusé encore une fois, l’exécutif français d’être à l’origine de la scandaleuse création par le parti présidentiel «La République en Marche» (LREM) d’une antenne dans la ville sahraouie occupée, Dakhla, dénonçant une diplomatie de «compromis cynique» qui sacrifie le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
«La honteuse création par la République en Marche d’un comité à Dakhla n’a pu se faire sans l’accord, peut-être même à la demande de l’exécutif «, s’est indigné le député au cours de son intervention au Parlement français, critiquant avec fermeté le «scandale d’une diplomatie de compromis cynique qui sacrifient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
La présence d’une permanence politique française au cœur d’un territoire non autonome et occupé par un pays colonisateur, le Maroc, «illustre malheureusement l’époque que nous vivons, où des chefs d’Etat de Trump à Macron et de Netanyahou à Mohamed VI pensent agir en toute impunité, en s’asseyant allègrement sur le droit international et en crachant sur les résolutions d’institutions officielles comme l’ONU ou la Cour européenne de justice pour faire prévaloir leur propres intérêts», a déploré l’élu français.
Le député a pointé le mutisme de la France face à l’impossibilité pour les observateurs indépendants de se rendre aux territoires occupés pour documenter les violations commises à l’encontre des Sahraouis.
«La torture pratiquée sur les prisonniers sahraouis, la répression exercée contre la population sahraouie vivant au Sahara occidental, l’impossibilité pour un observateur indépendant de s’y rendre sont ignorés par la France au profit d’un soutien aveugle au Maroc, colonisateur expansionniste qui bafoue le droit du peuple sahraoui à la liberté et à la dignité», s’est-il révolté.
«Tout est fait pour marginaliser la question du Sahara occidental», a fustigé le député, ajoutant que «la France est complice de la poursuite du peuplement marocain et de l’exploitation des ressources» du Sahara Occidental occupé.
Le parlementaire a interpellé le Premier ministre français, Jean Castex, sur la position de la France concernant la demande de l’adhésion à l’ONU que va formuler prochainement la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
«Dans dix jours la France va-t-elle soutenir la demande de la RASD d’obtenir un siège de membre aux Nations unies? Mettant en pratique l’équidistance chère au ministre Le Drian», s’est il interrogé.
«Le peuple sahraoui est un peuple digne, décidé de poursuivre ce combat jusqu’à ce que la communauté internationale respecte enfin ses droits à la liberté et à l’autodétermination. N’est il pas temps pour notre pays de retrouver le chemin de la justice?», a conclu Jean-Paul Lecoq.
Dans une lettre adressée en novembre 2020, au ministre français, de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, le membre de la commission des Affaires étrangères et président du groupe d’étude sur le Sahara occidental, Jean-Paul Lecoq, a soutenu que «la France doit enfin prendre son indépendance sur cette question et mesurer que la situation est explosive « au Sahara occidental occupé, notamment dans la région d’El-Guerguerat.