Le reportage de Bernard de La Villardière acerbement critiqué… même en France
Cyril Hanouna, chroniqueur du célèbre talk-show Touche pas à mon poste (TPMP), est revenu hier mardi sur le reportage « biaisé » d’Enquête exclusive, diffusé dimanche dernier.
« Bernard de La Villardière, à chaque fois, on dirait qu’il le fait exprès », a-t-il lâché en abordant le sujet. Dans la foulée, une chroniqueuse de l’émission a répondu par l’affirmative : « mais, bien sûr ! »
Cyril Hanouna s’est demandé, à ce titre, pourquoi cet animateur, connu pour ses positions islamophobes, continue de faire des reportages sur les pays maghrébins. « On sait qu’il a des problèmes avec l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Et il est obligé de faire des sujets dessus », a-t-il ajouté, avant de lui adresser un message : « continue à faire des sujets sur les campings et le Cap d’Agde, et arrête d’embêter le monde ! »
Prenant la parole, la romancière, réalisatrice et scénariste, Géraldine Maillet, a trouvé le reportage de de La Villardière « caricatural ». « Le problème avec Bernard de La Villardière c’est qu’il a une fixette éditoriale. Il veut absolument faire entrer ses théories dans n’importe quelle boite. Et ça coince », a-t-elle pointé.
Le journaliste Gilles Verdez, de son côté, a affirmé avoir été contacté par des femmes algériennes scandalisées par l’image que véhicule le reportage. « Elles m’ont dit : chez nous il y a des avocates, des commerçantes, des femmes médecins… L’émancipation de la femme avance. Et quand on voit ce reportage, on a l’impression que tout recule en Algérie. Alors que les gens se bâtent et essaient d’avancer. C’est à charge en permanence », a-t-il fustigé.
Le 26 février 2018, Bernard de La Villardière avait été violemment pris à partie dans Touche pas à mon poste par Rokhaya Diallo, puis Gilles Verdez. Il avait fini par quitter le plateau.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère de la Communication a annoncé que la chaîne française M6 ne serait plus autorisée à opérer en Algérie en raison du regard « biaisé » qu’a porté le reportage « sur le Hirak », mais aussi pour « tournage clandestin ».
Nacereddine Benkharef