L’avocat d’un Algérien, condamné pour terrorisme dénonce l’acharnement de la justice française
Kamel Daoudi, un Algérien assigné à résidence après sa condamnation pour « association de malfaiteurs terroriste » en France, a été, une nouvelle fois, condamné mardi 6 octobre par le tribunal judiciaire d’Aurillac à un an de prison ferme.
Selon le journal le Monde, le quadragénaire a été condamné « pour non-respect de son assignation à résidence ». « Il avait à plusieurs reprises regagné cet été son domicile après 21 heures, l’heure du couvre-feu fixé dans l’arrêté du ministère de l’intérieur qui lui impose de ne pas quitter sa résidence jusqu’à 7 heures du matin ni sa commune le reste de la journée », explique le quotidien.
Pour protester, M. Daoudi, placé à l’isolement à la prison de Lyon-Corbas (est de la France), observe une grève de la faim et de la soif. « Nous sommes très inquiets pour lui, il y a un risque de décompensation après cette audience abominable et ce jugement ahurissant », s’est inquiété Emmanuel Daoud, son avocat.
En 2005, Kamel Daoudi avait été reconnu coupable d’avoir participé à un projet d’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris. Des accusations qu’il conteste formellement.
Considéré comme proche d’Al-Qaida, notamment après un séjour en Afghanistan, il a été sanctionné d’une peine complémentaire d’interdiction définitive du territoire et déchu de sa nationalité française.
Une décision d’expulsion vers l’Algérie, une fois sa peine de prison définitivement purgée, a été également prononcée. Elle n’a, toutefois, jamais été exécutée.
Son avocat dénonce « un acharnement » dans cette condamnation pour non-respect des horaires du couvre-feu.
Skander Boutaiba