Des élections législatives anticipées juste après le référendum
Plus que quelques semaines pour l’actuelle APN
Le Président Abdelmadjid Tebboune l’a annoncé dimanche soir, lors de sa rencontre avec les directeurs des quotidiens Le Soir d’Algérie et El Khabar.
En effet, après “l’adoption de la loi organique sur le régime électoral, dont la prépartion devrait durer environ un mois, avant d’être soumise au Parlement, et après le référendum sur la révision de la Constitution, il y aura des élections législatives anticipées”, a déclaré le chef de l’État.
Ainsi, les jours de l’actuelle Assemblée populaire nationale sont désormais comptés, d’autant plus que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a réitéré son appel à la tenue des élections législatives anticipées. Une de ses promesses électorales.
Le chef de l’Etat a exprimé, lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux dimanche, « son souhait de voir les citoyens plébisciter le projet de révision constitutionnelle, pour qu’on puisse passer directement à la révision de la loi portant régime électoral, laquelle sera soumise au parlement pour donner naissance, si possible, à de nouvelles institutions élues avant la fin de l’année ».
En effet, ce n’est pas la première fois que Tebboune parle de la dissolution de la chambre basse du Parlement et appelle à des élections législatives anticipées, mais, cette fois, il semble déterminé plus que jamais à tenir sa promesse électorale.
Pour lui, « avoir des institutions élues manquant de crédibilité avec tant de changements opérés jusque-là nous donnera l’impression que rien n’a encore été fait à ce jour ».
Et c’est là éventuellement une des raisons le poussant à mettre un peu de temps pour exécuter sa décision dans ce sens.
La dissolution de l’APN est l’une des revendications soulevées, faut-il le rappeler, par le Hirak notamment pendant ses premières semaines. Mais la crainte de plonger dans le vide constitutionnel a fait que le parlement n’ait pas été dissout malgré les dépassements et la fraude ayant émaillé les législatives de 2017, dont l’ancien député FLN Bahaeddine Tliba avait avoué que pour être tête de liste de son parti, il fallait débourser 7 milliards de centimes.
La date de la tenue des législatives anticipées est tributaire de la révision de la loi portant régime électoral, laquelle devrait à coup sûr susciter un grand débat dans la mesure où plusieurs acteurs politiques n’avaient de cesse de réclamer la révision du système de listes ouvertes et listes bloquées.
Ferhat ZAFANE