L’Algérie réagit au conflit armé opposant l’Azerbaïdjan à l’Arménie
Madame Salima Abdelhak, ambassadrice de l’Algérie à Bakou (capitale azerbaïdjanaise), s’est exprimée sur le conflit armé qui oppose l’Azerbaïdjan à l’Arménie dans la région du Haut-Karabakh, depuis le 27 septembre dernier.
Lors de d’une rencontre à l’occasion de la Journée de la diplomatie algérienne qui coïncide avec l’adhésion de notre pays aux Nations Unies le 08 octobre 1962, la diplomate algérienne a regretté le recours à la solution militaire dans cette zone du Caucase. Une solution qui ne cesse de causer des pertes de vies humaines.
« Il semble que la communauté internationale ait oublié les conditions dans lesquelles l’ONU a été créée et pour quel objectif. 75 ans de travail pour construire un corps de droit international pour la paix, la sécurité et le développement. Pourtant, de nos jours, il est ignoré », a-t-elle déploré dans une déclaration rapportée ce lundi par le journal azerbaïdjanais Azernews.
Et d’ajouter, « combien de temps avons-nous perdu à cause du conflit du Haut-Karabakh et d’autres conflits dans le monde alors qu’il existe une base légale pour leur règlement? Imaginez ce temps investi dans le développement, la coopération et la solidarité! L’urgence et la gravité de la situation actuelle dans la région imposent un retour aux bases politiques et juridiques instaurées par les résolutions des Nations Unies pour un règlement global pouvant contribuer à la stabilité et à la sécurité collective dans la région ».
Pour elle, la nécessité absolue est de baisser les tensions entre les deux pays. Aussi, elle a émis le souhait de remplacer la logique de la confrontation par celle du dialogue et de la négociation, selon le droit international.
Dans ce contexte, l’ambassadrice a rappelé le crédo de la diplomatie algérienne. Cette dernière s’est engagée en faveur du droit international et avait adopté une diplomatie pacifique, a-t-elle affirmé.
« Depuis son indépendance et son adhésion aux Nations Unies, l’Algérie fait de la paix une valeur cardinale dans son approche politique régionale et internationale globale », a-t-elle souligné.
Mme Abdelhak s’est dit convaincue que la retenue et la sagesse triompheraient. Le but étant d’éviter davantage d’effusion de sang.
Elle a adressé, par ailleurs, ses sincères condoléances au peuple azerbaïdjanais, en particulier aux familles endeuillées.
Nacereddine Benkharef