Jean-Marie Le Pen dans un long entretien au magazine Le Point : « La description des auteurs de cette tribune militaire est modérée »
Toujours aussi provocateur et flagorneur, malgré son âge avancé et sa maladie, Jean-Marie Le Pen a osé remettre une couche à cette tribune militaire française tant controversée eu quasi-unanimement dénoncée à travers toute la France.
Il a fait ça dans un entretien accordé ce samedi au magazine de droite où « scribouille » Kamel Daoud, ainsi que certains plumitifs algériens gravement handicapés par leur inguérissable complexe du colonisé.
« Je n’y ai pas lu d’appel au putsch, mais une description que je trouve modérée d’une situation française en réalité bien plus dramatique que ce que décrit le texte », commence ainsi ce leader suprémaciste chassé par son parti et par sa propre fille.
Inénarrable et provocateur, il en remet un couche, au risque de redémarrer une polémique qui, à peine, commençait à s’estomper : « Ces généraux ont agi conformément à leur âge et à leur dignité, avec sagesse, et cette sagesse apparaît comme monstrueusement provocatrice par rapport au silence officiel ».
Et de mettre en avant, à juste titre il faut l’admettre, les hautes compétences dans divers domaines de ces officiers supérieurs, ce qui leur permettrait d’agir de cette manière séditieuses et dangereuse. Il va donc jusqu’à lancer un sévère une sévère et un avertissement mise en garde contre les dirigeants français. Pour lui, en effet, « un danger sur la sécurité nationale pèserait à cause de ces quartiers intégralement peuplés de beur et de migrants, dont beaucoup ont été chassés de leurs pays à cause des guerres et des massacres qu’y avait déclenché la France.
Lui, se contente d’avoir prévu, et prévenu contre ce danger pendant une quarantaine d’années, ce qui l’avait fait passer pour un énergumène, ou carrément un fasciste. Ses années passées à crapahuter dans les maquis algériens durant notre guerre de libération nationale en compagnie du général-criminel Aussaress, qui dit connaitre très bien dans son livre, ne semblent donc pas avoir beaucoup amélioré son caractère.
Il salue donc cette tribune, et qualifie de « drôlesse », renouant avec ses formules « fleuries » la ministre des Armées qui menace de sanctionner les officiers supérieurs signataires. Il ménage au passage sa fille, avec laquelle il est en froid : « Marine Le Pen a répondu rapidement, sans doute parce que le fond est conforme à ce qu’elle pense. Et que Jean-Luc Mélenchon se soit indigné, c’est normal, c’est la vie politique ! Le document des généraux ouvre un débat gravissime, il est normal que les citoyens s’y intéressent et se disputent autour de lui ».
Il se plaint de la démographie. Car, pour lui, tout le monde se reproduit en France et partout dans le monde, sauf les… Français. De souche s’entend. Pour lui, le mouvement des gilets jaunes ne constitue pas non plus une alternative viable au système actuel : « Les Gilets jaunes ont permis à toute une série d’opposants de manifester en même temps sous les mêmes couleurs. Cela a été un élément d’unification. Mais la contestation ne fait pas un mouvement politique, c’est-à-dire capable de substituer à l’État existant ».
Plus déchainés que jamais, il ose suggérer que la police n’est pas assez violente et sévère en France. Car pour lui, les chefs des gangs des banlieues se font respecter très sensiblement la vie de ceux qui osent les contredire. Les flics devraient donc s’en inspirer comme le faisant Le Pen contre les « fellouzes » d’antan. Mais, pour lui, « la France n’est (quand même pas raciste.
Elle n’aime pas les étrangers basanés et noirs, et cherche à s’en débarrasser. Dur, dur, d’être plus clair, ni plus direct. En matière de politique, il croit en la victoire de sa fille Marine, et en une sorte de vote-sanction contre Macron lors des élections présidentielles de 2022. « Un second tour Macron-Marine est possible, mais il n’est pas certain. On peut compter sur l’intelligence de l’extrême droite et de la droite pour présenter plusieurs candidats au premier tour, de façon à ne pas être dans la course ! Si Marine a un certain nombre de candidats de droite qui lui sont opposés… ».
« Il n’est pas question de relève, pour l’instant. Marion est un personnage de qualité exceptionnelle. Mais pour faire ce genre de mission, il faut en avoir envie. Il y a une candidate, même si j’ai avec elle un certain nombre de conflits. Elle m’a quand même exclu de mon propre parti, du jamais-vu dans le monde ! Ce 1er mai, j’écouterai le discours de Marine. J’écoute toujours ce que dit Marine.
Je trouve d’ailleurs ce qu’elle dit très bien, et de mieux en mieux, au fur et à mesure que s’éloigne l’ombre de Florian Philippot. Elle fait un sans-faute, pour l’instant. Elle a une bonne stratégie, même si elle collectionne l’ensemble des hostilités. La pérennité a cet avantage qu’elle vous habitue… Elle tient la rampe, elle tient le coup. Et je sais, pour l’avoir vécu, combien c’est difficile ». La France est peut-être à l’aube de mutations profondes. Le fondateur du FN les voyait venir. Mais pas du tout dans le sens et à partir de la direction d’où il prétend les voir venir…
Mohamed Abdoun