Il n’aime pas le raï… Abdelkader Bengrina critique la ministre de la Culture
Depuis Oum El Bouaghi où il a rencontré ses partisans, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El-Bina, a vertement critiqué, ce samedi 27 mars, Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts.
La cause : l’annonce faite, lundi dernier, par la ministre concernant la relance du dossier d’inscription du genre musical raï au patrimoine mondial de l’Unesco vers la fin de ce mois de mars.
Une démarche qui, en apparence, déplaît au candidat malheureux à la présidentielle de 2019. Lors d’un meeting, il a estimé qu’il existait en Algérie un patrimoine culturel « plus important » que le raï.
Visiblement agacé, Abdelkader Bengrina a demandé à Bendouda de démontrer la valeur ajoutée apportée par ce genre musical. Un genre qui est, au demeurant, le plus écouté par les jeunes à travers pays.
Il fait également l’objet de convoitises de la part du Maroc qui tente, inlassablement, de revendiquer son invention.
« L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) exige un certain nombre de conditions. La plus importante est que le dossier déposé par l’État démontre un transfert de valeur des anciennes générations aux nouvelles générations », a-t-il déclaré.
Selon lui, l’inscription du raï au patrimoine de l’Unesco n’est pas une priorité en soi. « C’est (une démarche) impossible », a-t-il lâché. Et de regretter, « La priorité serait de préserver un (autre) patrimoine comme la Casbah qui souffre d’effondrements partiels et dont certaines ruelles sont devenues des décharges anarchiques ».
Dans sa diatribe, l’ancien ministre du Tourisme a cité la vallée du Mzab, les anciens palais du Grand sud, le mausolée de Sidi Okba, Timgad, Tipaza et le folklore chaoui comme faisant partie du patrimoine prioritaire. « Pas le raï », a-t-il martelé.
Skander Boutaiba