Hommage et recueillement populaire aujourd’hui à la mémoire des héros de la résistance populaire algérienne
Le Palais pour les Rois
Acheminés hier dans un climat de forte intensité émotionnelle au palais de la culture Moufdi Zakaria, juste après l’hommage historique rendu par les hautes autorités du pays , les cercueils des restes mortuaires des 24 martyrs de la résistance héroïque algérienne recevront aujourd’hui, un hommage populaire à la hauteur de leur immense sacrifice.
Cette cérémonie populaire permettra aux nombreux citoyens avides de s’incliner en leur mémoire et de faire enfin leur deuil, en cette veille d’une journée aussi glorieuse qu’est celle du 5 juillet , symbole de résistance, de sacrifice et enfin d’indépendance acquise de haute lutte après 132 années de lutte populaire et de sacrifices suprêmes .
Il est bien établi que la récupération des ossements et crânes des 24 martyrs de la résistance populaire confère indubitablement un cachet “spécial et singulier” au 58e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse. Une date historique, réceptacle de couronnement des fondements de la souveraineté nationale.
Jeudi, 5 juillet 1962 : Un jour qui ne ressemble à aucun autre. Cent trente-deux ans jour pour jour après la prise d’Alger par les Français. Dans toutes les villes et villages d’une Algérie meurtrie après un longue nuit coloniale, des Hommes, femmes et enfants défilent dans les rues, au cri de “Vive l’Algérie indépendante”, drapeaux algériens au vent et le cœur gonflés de certitudes d’un lendemain meilleur. Respirer enfin un air de liberté pour ce peuple valeureux qui en a été privé par une colonisation dite « civilisatrice », c’est quelque chose qu’on ne vit qu’une fois. C’était l’euphorie.
Cette journée si particulière pour des million d’Algériens, de Tizi –Ouzou à Tamanrasset et de Tébassa à Tlemcen, signait le premier jour de la libération du joug colonial français. Il concrétise une victoire acquise dès la signature des accords d’Evian entre le Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) conduite par Krim Belkacem et la délégation française sous la férule de Louis Joxe, un certain 18 mars 1962.
Le 5 juillet annonçait une nouvelle ère après le couronnement de toute une lutte ; celle d’un peuple courageux et digne. Sanglante elle l’était, dramatique et atroce aussi. Les chefs des résistances populaires depuis le débarquement des contingents français à Sidi Fredj ont, pour leurs part, montré la voie et servi d’exemple d’abnégation et de sacrifices et retransmis le flambeau à la génération des Ben Boulaid, Amirouche, Ben M’hidi et Hassiba Ben Bouali pour continuer le combat et clore ainsi une longue nuit coloniale.
24 cranes de ces résistants martyrs entreposés auparavant dans un musée à Paris , tués et décapités, ont rejoint la terre des ancêtres vendredi pour reposer enfin du sommeil du juste , sous la terre des ancêtres , dimanche , coïncidant avec la célébration de la journée de l’indépendance nationale. Tahya El Djazair et gloire à nos valeureux martyrs
Ferhat Zafane