Guerre d’Algérie : un ancien Premier ministre français veut « une repentance réciproque »
Jean-Pierre Raffarin, un ancien Premier ministre (2002 – 2005, durant le deuxième mandat de Jacques Chirac), a commenté la décision du président Emmanuel Macron de reconnaitre l’assassinat en 1957 par l’armée français d’Ali Boumendjel, avocat et dirigeant politique du nationalisme algérien.
Pour lui, le geste de Macron ne permet pas de réunir « les droites Orléaniste et Bonapartiste dans un seul et même électorat », notamment en prévision de la présidentielle de 2022. « Ce que le Président vient de faire sur l’Algérie ne favorise pas cette perspective de réunion entre Orléaniste et Bonapartiste », a-t-il déclaré sur les ondes de Radio Classique.
Jean-Pierre Raffarin, qui avait été également envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Algérie (Monsieur Algérie), a proposé une repentance réciproque. « Une grande partie de l’électorat est pour une repentance de manière réciproque sur l’Algérie, car dans une guerre, deux blocs s’opposent. Il faut reconnaître les drames d’un côté comme de l’autre », a-t-il ajouté.
Lundi dernier, Abdelmadjid Tebboune, président de la République, a évoqué des pressions subies par son homologue français relatives à la question mémorielle entre les deux pays. Des pressions exercées, entre autres, par les partisans de l’Algérie française et des lobbys qui ont des accointances avec le makhzen marocain.
Djaouad Amine