Gianfranco Fattorini : « Une large coalition internationale pour exiger un référendum au Sahara Occidental»
L’autodétermination par voie référendaire viendra, à coup sûr, honorer le droit du peuple sahraoui à son indépendance.
Et si jusque-là la voie diplomatique semble patiner devant le rôle sournois des services marocains, le représentant permanant de l’Association américaine des juristes (AAJ) auprès de l’ONU à Genève, Gianfranco Fattorini, a plaidé mardi, dans un entretien accordé à l’APS, pour “une large coalition internationale” pour honorer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, évoquant la possibilité pour le Conseil des sécurité de saisir la Cour pénale internationale pour faire respecter les droits de l’homme au Sahara occidental.
“Pour faire valoir les principes du droit international au Sahara occidental, il faudrait qu’une large coalition internationale qui plaide pour le respect du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du Peuple Sahraoui et l’application de la résolution (1514), sans pré-conditions se forme et exige, par d’autres voies, l’organisation du référendum (au Sahara occidental) “, a-t-il déclaré .
Le représentant permanant de l’Association américaine des juristes (AAJ) auprès de l’ONU à Genève, Gianfranco Fattorini, a plaidé mardi pour “une large coalition internationale” pour honorer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, évoquant la possibilité pour le Conseil des sécurité de saisir la Cour pénale internationale pour faire respecter les droits de l’homme au Sahara occidental.
“Pour faire valoir les principes du droit international au Sahara occidental, il faudrait qu’une large coalition internationale qui plaide pour le respect du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du Peuple Sahraoui et l’application de la résolution (1514), sans pré-conditions se forme et exige, par d’autres voies, l’organisation du référendum (au Sahara occidental) “, a déclaré M. Fattorini dans un entretien à l’APS.
Cela nécessite, soutient-il, un travail sur le plan diplomatique.
“Il faudrait qu’un groupe d’Etats organise une Conférence internationale pour réclamer l’organisation du référendum”, a-t-il prôné. Car, dans l’état actuel des choses, “il n’est pas possible de neutraliser les interférences néfastes au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU”, a-t-il jugé, arguant que le Maroc a depuis toujours œuvré “pour mettre le droit international au service de son idéal expansionniste”.
Depuis son adhésion “frauduleuse” en 2017 à l’Union Africaine (UA), le Maroc a tenté notamment au sein du Comité spécial de décolonisation de l’ONU de désinscrire le Sahara occidental de la liste des territoires non-autonomes (TNA), sur laquelle figure le Sahara occidental, a rappelé l’interlocuteur, notant que cela ” n’étaient possible que grâce au soutien des grandes puissances”.
“Ce n’est un secret pour personne que le royaume du Maroc jouit de la protection et du soutien en particulier de la France dans ce dossier “, a-t-il dit. Engager des poursuites contre les personnes opérant au Sahara occidental Une démarche pourrait, par ailleurs, conduire la France (et d’autres pays membres de l’UE) à changer d’attitude envers la question sahraouie, il s’agit pour le juriste de ” multiplier des procédures judiciaires contre les personnes physiques et morales qui opèrent au Sahara occidental en violation des décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE)”.
Aussi, “le Comité spécial pour la décolonisation et l’Assemblée générale devraient exiger de la part des organes de l’ONU l’application des résolutions adoptées par l’Assemblée générale portant sur l’ application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies”, a-t-il ajouté, notant que cela “clarifierait grandement la situation et le Sahara occidental ne serait plus l’eldorado pour prédateurs opportunistes qu’il est aujourd’hui “.
Ferhat ZAFAN