Fuites des sujets du BEM: Première peine d’emprisonnement prononcée
Les tribunaux algériens ont commencé à prononcer les «premières peines d’emprisonnement» pour des faits liés à la fuite des sujets de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM), la diffusion de corrigés et la «triche».
En effet, selon un communiqué rendu public ce samedi 12 septembre, par le ministère de la Justice, les « enquêtes sont très sérieusement menées pour identifier et arrêter toute personne dont l’implication dans ce type d’actes est établie, en vue de la traduire en Justice conformément aux nouvelles dispositions rigoureuses du Code pénal, amendé le 28 avril 2020, lequel prévoit une peine d’emprisonnement de 15 ans et une amende de 1.500.000 Da, précise la même source.
Ainsi, le tribunal correctionnel de Guelma a condamné, le 8 septembre, le lycéen répondant aux initiales «B.L» à une peine d’une (01) année de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 Da pour avoir diffusé le corrigé de l’examen de langue arabe sur sa page Facebook.
Le tribunal de M’sila a, quant à lui, «placé l’accusé (Dj.M) en détention provisoire pour avoir fuité le sujet de langue arabe par téléphone portable. « Son procès est reporté au 13 septembre 2020», précise le département de la Justice.
Par ailleurs, le ministère de la Justice a précisé que les brigades de lutte contre la cybercriminalité déployées sur tout le territoire national «ont pu identifier plusieurs personnes ayant commis des actes similaires». Le ministère public s’emploie à les arrêter pour les présenter à la Justice et requérir des peines maximales à leur encontre.
Dans ce cadre, un individu répondant aux initiales «B.B.A» a été interpellé par les éléments de sureté de la wilaya de Djelfa, pour avoir diffusé le sujet de langue arabe. Deux autres jeunes répondants aux initiales «K.M.I» et «B.A.D.M» ont été identifiés par les services de lutte contre la cybercriminalité de Tissimsilt pour avoir respectivement fuité les sujets d’examen de langue arabe et anglaise.
Dans la commune de Bekaria (Tébessa), un étudiant universitaire «C.M.A» a été placé en garde à vue pour diffusion du sujet de la langue arabe, et un autre de Ghardaïa «F.A.R» arrêté en flagrant délit d’échange de SMS avec sa sœur concernant l’épreuve de mathématiques.
Les responsabilités seront établies une fois les cyber investigations parachevées».