Forte récession, perte d’emplois et taux d’endettement en flèche : l’économie marocaine au creux de la vague
Si la crise sanitaire induite par le coronavirus a impacté l’économie mondiale, celle du Maroc a été touchée de plein fouet eu égard à ses caractéristiques de pays qui navigue à vue et est géré à vau-l’eau.
Conséquence logique, le secteur bancaire a été fortement impacté avec l’augmentation des impayés et aussi des coûts des assurances pour défaut de paiement.
«La crise que nous vivons n’est pas sans effet sur le secteur bancaire, notamment en ce qui concerne les impayés et les coûts des risques», a-t-il fait savoir, affirmant qu’«à la fin des neuf premiers mois, les créances en souffrance ont augmenté de 70 à 79 milliards de dirhams (6,47 à 7,30 milliards d’euros. ndlr)».
Ces chiffres émanent du directeur de la Banque centrale du Maroc présentés devant les membres de la Commission des finances à la chambre des représentants (la chambre basse du Parlement marocain), exprimant ainsi une situation critique de l’économie du Royaume.
Toujours selon le responsable de la BCM, l’économie du Maroc a connu une forte récession, enregistrant 581.000 pertes d’emplois, un taux d’endettement de 76% du PIB et entre 6,47 et 7,30 milliards d’euros d’impayés, a déclaré le directeur de la banque centrale au Parlement. Il a estimé que la croissance ne reprendrait qu’en 2023.
Toujours selon Jouahria, repris par le site Spoutnik, «L’économie du Maroc connaîtra une forte récession, une perte sensible […] d’emplois et une instabilité des équilibres macroéconomiques», a affirmé M. Jouahri, ajoutant que «les derniers développements de la pandémie, au niveau interne comme externe, aggrave les inquiétudes quant à l’évolution de cette situation».
«À chaque fois que nous consultons les publications des institutions comme la banque mondiale, l’OCDE, le mot d’ordre est l’incertitude», a-t-il soutenu.
Ferhat Zafane