Feux de forêts : Mise en place d’une cellule de veille au niveau du Premier ministère
Une cellule de veille pour suivre et évaluer en permanence l’évolution de la situation des feux de forêts ainsi que l’efficacité des dispositifs de prévention et de lutte prévus à cet effet, a été mise en place, jeudi, par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, selon un communiqué des services du Premier ministre ».
Cette cellule de veille a pour rôle également, d’enquêter sur les origines de ces feux et de mettre en œuvre toutes les dispositions de l’Etat pour protéger et sécuriser les populations et les biens », a-t-on précisé.
« La population sera informée périodiquement de l’évolution de la situation », a-t-on assuré de même source. Nous écrivions ici-même, il y a deux jours que les feux de forêts reviennent cet été comme en pareille période de l’année en Algérie notamment, à l’approche de l’Aïd El-Adha.
En quelques jours, les services spécialisés des forêts et de la protection civile mobilisés dans la lutte contre ce phénomène, aux côtés de la police et de la gendarmerie nationale, ont déjà recensé des centaines d’hectares de forêts, de broussailles et de cultures détruits par les flammes dans une dizaine de wilayas.
Outre que ces départs de feux portent un grand préjudice au patrimoine forestier national, en mal de reconstruction, ils mettent en péril la vie des riverains et causent d’énormes désagréments aux populations notamment les malades chroniques, du fait des grandes chaleurs qu’ils suscitent.
Il est désormais prouvé que la grande majorité des incendies sont provoqués par les pyromanes criminels en mal de ramassage de charbon de bois destiné à la revente en prévision de l’Aïd El-Adha.
Ceci dit, nous insistions également, sur le fait que la criminelle main de l’homme est dans une large mesure derrière ces désastres économiques et écologiques. Cette année, un nouveau désastre s’annonce.
La loi algérienne punit les incendiaires, mais les sanctions prévues pour punir les pyromanes ne sont pas assez dissuasives, selon les observateurs. Ces derniers comme la majorité des citoyens du reste, s’accordent pour dire que les pouvoirs publics devraient durcir les sanctions aussi bien pénales que financières contre les auteurs de ces crimes, comme cela est observé dans d’autres pays. Puisse cette cellule de veille se pencher sur cette sérieuse question.
Ad. M.