Feux de forêts : L’indemnisation ne sera pas financière
La Direction générale des Forêts (DGF) a enregistré, entre le 1er juin et le 3 août en cours, 1.283 foyers d’incendie ayant parcouru une superficie globale de plus de 9.165 hectares.
S’appuyant sur ces chiffres, le Directeur de la Prévention, Rachid Benabdellah, cité par l’APS, a expliqué que, durant cette période, la moyenne était de 20 feux/jour avec la perte de quelque 7 hectares quotidiennement. Ce bilan représente presque le double de celui enregistré entre le 1er juin été le 25 juillet (4.277 hectares).
S’exprimant à ce sujet, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a révélé ce jeudi 06 août, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, que l’indemnisation des gens affectés par les feux de forêts sera octroyée en nature, selon les pertes arrêtées, une fois les rapports des inventaires finalisés.
« Les agriculteurs et maquignons dont les arbres fruitiers ou les troupeaux ont été dévastés ont besoin d’arbres et de têtes de bétails plutôt que des montants en espèce afin qu’ils puissent poursuivre leurs activités », explique à ce propos le ministre assurant que « la plupart des affectés préfèrent être indemnisés en nature ».
Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a procédé, mercredi 05 août, à « l’installation du comité d’évaluation des dégâts des feux de forêts en vue de prendre en charge la situation des citoyens victimes de ces incendies » selon un communiqué des services du Premier ministre.
Par ailleurs, le Premier ministre a instruit les services concernés à l’effet de procéder, «sans délais», au recensement des victimes des feux de forêts, à l’ « évaluation» des dégâts subis et à «proposer» toutes mesures de nature à faciliter et accélérer les procédures de prise en charge des victimes.
Dans ce cadre, il a insisté sur «la nécessité d’évaluer les dégâts et les pertes occasionnées par les feux de forêts par une expertise et à recourir, si nécessaire, aux compétences des sociétés d’assurance».
Une économie « en berne »
Le ministre des Finances, a lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III, s’est également attardé sur l’impact de la pandémie du coronavirus sur l’activité économique, soulignent à ce propos, que depuis 22 mars 2020, date des premières mesures pour prémunir les citoyens des contaminations par le coronavirus, « l’économie nationale a reculé à l’instar des économies touchées à l’échelle mondiale et qui sont frappées par la stagnation ».
« L’arrêt de la dynamique économique de l’Algérie avec la sphère économique mondiale freinée, touchée elle-même par la pandémie, a prémuni le pays d’un choc inévitable comparativement à ce qu’a subi nombreux pays dont l’économie est basée sur les grands échanges commerciaux et le tourisme », précise Aymen Benabderrahmane.
Il a été constaté, à ses dires, un recul à des niveaux records traduit par un fort taux de chômage et des dommages collatéraux qui ne pourront être rétablis que sous décade ». «Les experts tablent sur une normalisation à long terme », a-t-il ajouté.
Par le langage des chiffres, le premier argentier du pays, a révélé que l’indice de la croissance économique, hors hydrocarbures, a subi un sévère impact à cause de la baisse de la demande du pétrole, il a connu par ailleurs une progression remarquable au niveau des secteurs de l’industrie alimentaire (+2,6%) et les travaux publics (0,8%) durant le premier trimestre de 2020. « Les décisions du président de la République quant à la réduction de la facture des importations et la surfacturation ont eu leurs effets positifs sur la balance des payements, promettant de rendre public tous les chiffres, en toute transparence au terme du troisième trimestre de l’année en cours », a conclue le ministre.
M.M.H