Face à la poursuite de la politique sioniste de l’épuration ethnique en Palestine : Le mouvement Hamas tire la sonnette d’alarme
Le porte-parole du mouvement palestinien Hamas, Hazem Qasse, a rendu public ce jeudi, un communiqué particulièrement alarmiste, dans lequel il est carrément question d’épuration ethnique.
A Al Qods-Est, en effet, des centaines d’habitations palestiniennes sont démolies sans autre forme de procès, pour être remplacées immédiatement après par de nouvelles colonies cette forme d’épuration ethnique et d’apartheid est assimilable, au regard du droit international à de véritables crimes contre l’humanité.
Le même communiqué précise que « la démolition par l’armée d’occupation des maisons de citoyens à (Humsa al-Fawqa) dans le nord de la vallée du Jourdain (représente) une continuation de la politique de nettoyage ethnique pratiquée par les institutions sionistes contre notre peuple depuis des décennies ».
et d’ajouter que «le crime de démolition de maisons à (Hamsa al-Fawqa) est une extension de la terreur systématique pratiquée quotidiennement par l’entité sioniste contre notre peuple partout où il se trouve ».
Dans le même temps, « l’escalade de la politique de déplacement des citoyens en Cisjordanie, accompagnée de l’escalade des taux d’annexion, reflète le mépris des sionistes pour toutes les lois et décisions internationales ».
En parallèle, de nombreuses villes et départements en France réclament l’arrêt du programme sioniste de démolition des maisons dans les quartiers palestiniens. « N ous subissons une guerre silencieuse. Les Israéliens font subir aux 350 000 habitants palestiniens d’Al Qods-Est une violence quotidienne. C’est une stratégie de dislocation de nos quartiers, visant à installer de plus en plus de colons et, in fine, parvenir à notre départ ou notre expulsion. »
Kutaybah Odeh, président du centre social d’al-Bustan, un arrondissement de Silwan, important quartier d’Al Qods-Est, ne mâche pas ses mots. Mercredi, il intervenait en vidéoconférence, lors d’une conférence de presse organisée par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, et Jacques Picard, conseiller municipal de Corbeil-Essonnes, pour « la protection des populations à Al Qods-Est ».
Les chiffres sont là. Des centaines de familles ont perdu leur logement, expulsées par la force, contraintes par la menace des colons et de leurs associations, Ela’ad et Ateret Cohanim.
Le but du gouvernement israélien : judaïser toujours plus Al Qods pour éteindre une fois pour toutes la revendication des Palestiniens de faire de la partie orientale de la ville leur capitale. Comme l’a rappelé Kutaybah Odeh, « en 2020, les autorités sionistes ont annoncé leur décision d’autoriser la construction de 3 100 nouvelles unités coloniales à Al Qods-Est ».
À Silwan, 40 % des habitants vivent ainsi avec cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Aujourd’hui, 18 000 habitations sont menacées de destruction. Une situation qualifiée d’ « insupportable » par Hervé Neau, le maire de Rezé, en Loire-Atlantique, qui dénonce une « stratégie globale d’expulsion et de colonisation » assumée par les autorités sionistes.
Kamel Zaidi